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Course à pied : l'importance de connaître ses limites

Des coureurs sur le parcours du marathon Lévis-Québec

Des coureurs sur le parcours du marathon Lévis-Québec

Photo : Radio-Canada / Stéphanie Tremblay

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La mort d'un coureur de 30 ans lors du Marathon SSQ Lévis-Québec soulève une fois de plus bien des questions sur la préparation physique des participants aux courses de longue distance.

Un texte de Jean-Philippe Martin

Le coureur, qui prenait part au demi-marathon, était-il préparé pour terminer la course? Et surtout, est-il possible d'éviter que ça se reproduise?

Malheureusement, ce n'est pas la première fois qu'un tel drame secoue le monde de la course à pied et ce n'est sans doute pas la dernière fois, estime l'entraîneur et auteur des livres Courir au bon rythme, Jean-Yves Cloutier.

Par contre, les coureurs doivent mettre toutes les chances de leur côté, croit-il. Et ça commence par une bonne connaissance de sa condition physique.

« Le meilleur conseil que je donnerais aux gens, ce serait de faire un test à effort. Quand on fait de l'entraînement régulier, c'est bon de se tester auprès d'un spécialiste avec un tapis roulant pour évaluer notre capacité maximum et, en même temps, on peut établir un programme d'entraînement mieux adapté. »

Respecter ses limites

Connaître ses limites, c'est une chose, les respecter, c'en est une autre. La kinésiologue Jolyane Bérubé déplore les mauvais choix que font certains coureurs quand vient le temps de s'inscrire à une épreuve.

«  »

— Une citation de  Jean-Yves Cloutier, auteur

« On a tendance à glorifier les ultra-marathoniens qui font des 50 km, des 80 km ou même des 125 km. Ça devient banal de faire un 5 km. La réalité, c'est qu'on devrait commencer par faire des 5 km, ce serait amplement suffisant pour la plupart des gens », ajoute la copropriétaire de la boutique Le coureur nordique.

Jean-Yves Cloutier tient essentiellement le même discours.

« Quand les gens ont fait un 5 km, ils peuvent en faire un deuxième, puis un troisième. Les améliorations vont se faire au fil de la même épreuve. Lorsqu'on atteint un plateau, là, on peut passer à la distance supérieure, comme un 10 km. Après ça vient le 21 km. On peut ensuite revenir à un 10 km. Il ne faut pas que ce soit une démotion que de revenir à un 10 km. On peut reculer pour mieux avancer. »

Encourager l'effort physique

Les deux spécialistes espèrent que ce genre d'accident ne découragera pas les coureurs ou ceux qui songent à s'initier à la course à pied de le faire. Jean-Yves Cloutier croit que malgré les risques liés à l'effort physique, la course à pied améliore la qualité de vie de beaucoup de Québécois.

« Dimanche, à Québec, il y avait 8000 participants. Ça veut dire que c'est 8000 personnes qui s'entraînent régulièrement et qui améliorent leurs habitudes de vie. Je pense qu'on est gagnant, malgré le fait qu'il survienne des décès parfois. »

Jolyane Bérubé rappelle une règle importante à suivre : écouter son corps.

« On ne s’entraîne pas pour avoir mal à quelque part ou être complètement épuisé ou étourdi ou d'avoir mal au coeur quand on finit, ça n'a aucun bon sens! Il faut y aller très lentement et très sagement. À ce moment-là, on aura du plaisir et on va se mettre en forme. »

Conseils pratiques pour les débutants

  • Un minimum de trois sorties par semaine
  • Vitesse de course tout juste supérieure à la vitesse de marche
  • Revoir à la baisse son rythme d'entraînement si la fatigue se fait toujours sentir après 48 heures

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