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Rentrée 2017 : les ressources promises seront-elles au rendez-vous?

Des jeunes filles munies de sac-à-dos colorés sont assises près d'une fontaine d'eau.

Des jeunes filles munies de sac-à-dos colorés sont assises près d'une fontaine d'eau.

Photo : iStock / Giorez

Radio-Canada

Près d'un million d'enfants feront leur entrée dans les écoles primaires et secondaires du Québec cette semaine. Cette rentrée scolaire sera la première depuis l'adoption de la nouvelle politique de réussite éducative du gouvernement Couillard, qui, après des années de compression dans le milieu de l'éducation, doit enfin être accompagnée de nouvelles sommes pour les élèves en difficulté.

Un texte de Jérôme Labbé

En juin dernier, le premier ministre a annoncé, dans la foulée de sa nouvelle politique sur la réussite éducative, un investissement d'environ deux milliards de dollars sur cinq ans pour embaucher 7200 nouvelles ressources, dont 1500 dès l'automne. La rentrée arrive et les enseignants n'ont pas encore vu la couleur de cet argent.

« Je ne pourrais pas vous dire qu'on a déjà 1500 nouvelles embauches dans nos classes », a indiqué dimanche la présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Louise Chabot, dont la centrale compte 200 000 membres, dont 100 000 issus du milieu de l'éducation.

Les besoins sont pourtant criants, particulièrement auprès des élèves en difficulté, dont plusieurs « sont en bris de service », soutient Mme Chabot.

Les compressions des années précédentes ont fait mal, rappelle le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire affilié (FPSS-CSQ), Éric Pronovost. « C'est un milliard en éducation qui a été coupé au fil du temps, donc quand on parle de réinvestissement [...] ce n'est pas nécessairement de l'argent neuf. Ce sont plutôt des sommes qui nous ont été enlevées au fil du temps », fait-il valoir.

On creuse un trou, et après ça, on le remplit tranquillement.

Une citation de Louise Chabot, présidente de la CSQ

Un sondage de la firme CROP commandé par la CSQ indique qu'environ 80 % des Québécois croient que le gouvernement Couillard devrait investir davantage pour venir en aide aux élèves en difficulté.

De nouveaux élèves au parcours difficile

À ce manque de personnel s'ajoute cette année le défi d'intégrer les quelque 2500 enfants des demandeurs d'asile qui sont arrivés au Canada ces derniers mois. Ces élèves ont souvent des parcours de vie difficiles et une connaissance approximative de la langue française. Or, la CSQ affirme que le réseau compte déjà 200 000 élèves avec des besoins spécifiques, ainsi que 200 000 raccrocheurs.

« Il est évident que, quand il nous arrive comme ça des jeunes immigrants qui vont venir gonfler ces chiffres-là, oui, ça ne peut pas faire autrement que de nous inquiéter », admet Josée Scalabrini, vice-présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement (CSQ).

Les préoccupations des parents de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) sont toutefois bien différentes.

« Ce qui m'inquiète pour Montréal, c'est plus l'espace que les ressources. Même sans ces nouveaux élèves [qui sont arrivés au Canada cet été], c'est un défi chaque année d'asseoir tout le monde le jour de la rentrée », explique Julia Druliolles, du comité de parents de la CSDM. Elle prend pour exemple l'École Saint-Bibiane, dans le quartier Rosemont, fermée récemment pour cause de vétusté.

Le ministre de l'Éducation Sébastien Proulx visitera deux écoles de Montréal lundi. Il n'a pas pu nous accorder d'entrevue, dimanche, trop occupé à préparer ses propres enfants pour la rentrée.

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