Enlever le nom de John A. Macdonald, un « terrain glissant », selon Brad Wall
Le premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall
Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick
À la suite de la demande de la Fédération des enseignants de l'élémentaire de l'Ontario (FEEO) de rebaptiser les écoles qui portent le nom de John A. Macdonald, le premier ministre de la Saskatchewan qualifie le retrait de noms de personnages historiques de « terrain glissant ».
Un texte d'Amélia MachHour
Sur sa page Facebook, Brad Wall explique que le fait de retirer le nom de personnages historiques qui ont marqué l’histoire risquerait de menacer la préservation de l’histoire canadienne, que celle-ci soit positive ou négative.
Il ajoute que certains mots et gestes du père de la Confédération canadienne sont condamnables, mais qu'elles font partie de la mentalité de l’époque.
« Pour ce qu’ils valent, j’offre mes mots qui appellent à la prudence au groupe d’enseignants de l’Ontario et à ceux qui souhaitent enlever de Sir John A. Macdonald du nom des écoles. »
Il cite, notamment, le fait que John A. Macdonald a utilisé des mots comme « sauvages » pour décrire les Autochtones, ce qui est grossier, selon Brad Wall, mais une « triste réalité » qui était ancrée dans le parler populaire.
C’est, selon le premier ministre de la province, un terrible, mais indéniable trait de l’histoire canadienne qui a terni la mémoire du premier premier ministre du Canada. Il en va de même, ajoute-t-il, pour certaines de ses politiques et de celles de ses successeurs, surtout en ce qui concerne les Premières Nations.
À lire aussi :
Brad Wall n’est pas d'accord pour retirer les noms, ou les monuments de personnages historiques parce que ceux-ci représentent un aspect négatif de l’histoire. Au contraire, il dit que ceux-ci doivent être utilisés comme une occasion d'enseigner l’histoire, de se rappeler les réalisations de ces personnages, mais aussi de ne jamais oublier les erreurs qu’ils ont faites ou encore leurs « croyances dangereuses malavisées ».
« Les idées, les mots et les actions que l’on considère aujourd’hui comme étant répréhensibles, on peut en tirer des leçons... et promettre de laisser le tout dans le passé. »