L'Université de Moncton reporte l'adoption d'une politique contre la violence sexuelle

Les étudiants disent attendre depuis longtemps une politique contre les agressions sexuelles.
Photo : Radio-Canada / Michel Nogue
À l'approche de la rentrée à l'Université de Moncton, la politique pour contrer la violence sexuelle promise par l'institution se fait attendre. L'Université précise qu'elle ne sera pas prête avant décembre.
L'administration de l'établissement explique que l'adoption d'une politique pour contrer la violence et le harcèlement sexuels est un processus extrêmement complexe, qui demande beaucoup de temps.
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La politique devait être prête pour la rentrée de septembre, un moment crucial où bien des activités sont prévues pour initier les nouveaux étudiants. Or l'Université précise qu'elle ne sera pas en mesure de soumettre la nouvelle politique à son Conseil des gouverneurs avant le 9 décembre.
« On s'en va en consultation auprès des instances, c'est-à-dire les associations syndicales de tous les campus et les associations étudiantes, pour s'assurer que le projet répond aux besoins identifiés par la communauté universitaire », explique M. Angers.
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Des étudiants s'impatientent
La Fédération des étudiantes et étudiants de l'Université de Moncton indique qu'elle attend cette politique depuis longtemps, avant même la crise des courriels haineux de l'hiver dernier.
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« Les choses n'avancent pas nécessairement vite, puis c'est ça qu'on trouve inquiétant. [La violence sexuelle, le harcèlement], c'est quelque chose qu'on parle [...] c'est des sujets qu'on doit traiter puis c'est inquiétant si les choses sont longues. C'est des choses qui sont extrêmement sérieuses. »
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Pas d'obligation du gouvernement provincial
Le gouvernement du Québec vient de présenter sa stratégie pour lutter contre les agressions sexuelles sur les campus.
Pour l'instant, le Nouveau-Brunswick n'envisage pas de plan similaire. Elle précise que les universités sont indépendantes. « Les universités sont administrativement et académiquement indépendantes du gouvernement », indique la province dans un courriel à Radio-Canada.
« Le gouvernement du Nouveau-Brunswick ne poursuit pas de mesures obligeant les institutions postsecondaires à adopter ce genre de politique, mais nous encourageons certainement la prise en compte de telles mesures. »
D'après un reportage de Pierre-Alexandre Bolduc