Université franco-ontarienne : une annonce à venir bientôt, selon le gouvernement

Projet d'université franco-ontarienne
Photo : Radio-Canada / Freepik - flaticon.com
Des organismes militants francophones espèrent que le gouvernement ontarien ira de l'avant avec le projet d'université francophone prochainement. D'ailleurs, Deb Matthews, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, a déclaré sur Twitter mardi matin avoir « de grandes nouvelles » à annoncer.
Un texte de Sarah-Émilie Bouchard
L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), le Regroupement étudiant franco-ontarien (REFO) de même que la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) déplorent la lenteur du gouvernement dans le dossier et exhortent le gouvernement à publier les recommandations du conseil de planification sur la création d'une université de langue française dans la province rapidement.
Ils espèrent que les conclusions du conseil de planification soient rendues publiques au plus tard en septembre.
Nous aurons de grandes nouvelles à vous annoncer la semaine prochaine au sujet des études postsecondaires de langue française!À suivre #onfr
— Deb Matthews (@Deb_Matthews) 22 août 2017
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Il y a un peu moins d'un an, le gouvernement a nommé l’ancienne commissaire aux langues officielles, Dyane Adam, à la présidence du conseil responsable de se pencher sur la création d’un espace postsecondaire en français, dans le centre et dans le sud-ouest de la province.
Le 4 juillet, le conseil a présenté une version préliminaire de son rapport au gouvernement.
Ce dernier entend maintenant publier les conclusions d’ici l’automne, sans toutefois donner d'échéancier précis, ce qui ne fait pas l'affaire des militants francophones dans le dossier.
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Même son de cloche du côté de l'Assemblée de la francophonie de l'Ontario. Son président, Carol Jolin, croit que le gouvernement a eu suffisament de temps pour travailler sur le dossier.
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Si les militants semblent aussi pressés de voir les recommandations du comité de planification sur la création d'une université franco-ontarienne, c'est qu'ils craignent que le gouvernement ne fasse de ce dossier un enjeu électoral lors des prochaines élections générales en 2018.
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Selon les militants, la communauté franco-ontarienne a déjà suffisamment attendu et il est plus que temps pour le gouvernement de dévoiler les détails qui permettront au projet de voir le jour.

Carol Jolin, président de l'Assemblée des Francophones de l'Ontario.
Photo : Radio-Canada
Des attentes concrètes
Une fois que le gouvernement aura publié les conclusions du conseil de planification, les trois groupes militants s'attendent à ce qu'une annonce suive, en guise d'engagement.
Voici les cinq attentes du REFO, de l'AFO ainsi que de la FESFO :
- la création d'un conseil des gouverneurs;
- la mise sur pied d'un fonds de démarrage (lors du dernier budget provincial, les organismes militants s'attendaient à ce que le gouvernement annonce un fonds de 60 millions de dollars pour démarrer l'université franco-ontarienne);
- la création d'un sénat responsable d'établir une politique éducative;
- un plan quinquennal pour s'assurer que le sénat devienne indépendant;
- un emplacement physique pour la future université.