La mort d'une adolescente ravive les critiques contre Ambulance Nouveau-Brunswick

La mairesse de St-Quentin, Nicole Somers, déplore, encore une fois, qu'aucune ambulance locale n'ait été en service le soir de la tragédie.
Photo : Radio-Canada / Serge Bouchard
La mort d'une adolescente à la suite d'une sortie de route survenue le 11 août à Saint-Quentin, ravive les critiques contre Ambulance Nouveau-Brunswick dans cette région.
Plus que jamais, les voix s'élèvent pour exiger une meilleure couverture les soirs et les fins de semaine.
Nicole Somers, mairesse de Saint-Quentin, a des mots forts pour qualifier cette situation qui se répète souvent, dit-elle, sur son territoire. Elle est d'avis qu'il faut s'asseoir et parler avec Ambulance Nouveau-Brunswick.
« Tout le monde demande la même chose : un service équitable. C’est primordial. Ça fait plusieurs incidents qui arrivent. On ne doit pas vivre ça tous les mois, du moins, pas parce que le service d’ambulance n’est pas disponible. »
La mairesse déplore que ce soient les pompiers volontaires des communautés environnantes qui se retrouvent avec une tâche pour laquelle ils n'ont pas tous les outils.
« Ce n’est vraiment pas leur devoir de répondre à ce genre d'urgence là. Ce n’est pas à eux à être les premiers répondants ».
Martin Pelletier, capitaine de la brigade d'incendie de Saint-Quentin abonde dans le sens de la mairesse, car il considère que la formation qu'il a reçue de premier répondant n'est pas adéquate.
Le soir de l'accident
Martin Pelletier a calculé au moins 45 minutes pour l'arrivée de la première ambulance. Après, c’est la même ambulance qui a refait le trajet à trois reprises pour prendre les patients.
« Après que l’ambulance est arrivée pour le troisième patient, une ambulance de Perth-Andover est arrivée. Il était trop tard. On embarquait le dernier patient dans l’ambulance. »
« Ça a pris à peu près 20 minutes entre les trajets d’ambulances, c’était quand même assez long »
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Ambulance Nouveau-Brunswick a offert sa version des faits par courriel. Elle assure qu'elle était sur place 20 minutes après le premier appel et que cela est conforme au contrat entre Ambulance Nouveau-Brunswick et le gouvernement provincial, qui stipule que les services d’ambulance au Nouveau-Brunswick doivent répondre aux appels à l’intérieur d’un délai précis, selon la région.
Une rencontre entre les dirigeants d'Ambulance Nouveau-Brunswick et les mairesses de Kedgwick et de Saint-Quentin est prévue le 30 août.