Forte augmentation de la fréquentation du Squat Basse-Ville

L'affiche de Squat Basse-Ville
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le Squat Basse-Ville, à Québec, constate une importante augmentation de sa fréquentation, un an après avoir étendu ses services en tout temps pour les jeunes en situation de fugue ou d'itinérance.
L’organisme a offert 177 nuits d’hébergement comparativement à 99 pour la même période l’année précédente. Ouvrir les portes 24 heures par jour, 7 jours sur 7, a été une décision fort utile, croit sa directrice générale, Véronique Girard.
« Ça nous permet d’assurer la sécurité des jeunes qui se retrouvent à la rue, les adolescents de 12 à 17 ans en tout temps », affirme Mme Girard.

Véronique Girard, directrice général du Squat Basse-Ville à Québec
Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Lavoie
Travailleurs de rues et intervenants « improvisés »
C’est au chapitre des visites que l’augmentation est la plus marquée, ajoute la directrice générale : 532 contre 122. Il s’agit de jeunes qui sont de passage, mais qui ne passent pas la nuit dans les locaux de l’organisme.
Véronique Girard constate cependant un phénomène qui la préoccupe : des travailleurs de rues « improvisés » chez qui certains jeunes trouvent refuge.
« On le sait qu’ils ne viennent pas toujours utiliser nos services. Ils nous le disent qu’ils vont quand même dormir chez des amis, des hébergeurs qu’on ne connaît pas, des adultes, des anciens jeunes de centres jeunesses qui s’improvisent un peu sauveurs, mais pour nous, on le sait que ce n’est pas nécessairement les places les plus sécuritaires non plus. »

Les locaux du Squat Basse-Ville à Québec
Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Lavoie
Recul des fugues?
Si l’organisme a offert plus de nuits d’hébergement, celles réservées aux fugueurs sont en diminution, de 71 à 40 nuits.
« Ça ne nous dit pas que les services de dépannages d’urgence pour les jeunes en fugue ne sont pas nécessaires parce qu’on en voit quand même, tempère Véronique Girard. En visite, c’est exactement le même taux. En hébergement, on en voit moins. Est-ce que il y a moins de fugues? J’en n’ai aucune idée. Ça nous dit que peut-être nos services de prévention sont bien utilisés. »
Car il n’y a pas que les fugueurs ou les jeunes sans domicile fixe qui peuvent dormir au Squat. Dans certains cas, il s’agit d’adolescents dans une situation familiale conflictuelle et qui laissent leur domicile en toute connaissance de cause de leurs parents.
C’est une période de stabilité pour le Squat Basse-Ville, qui a connu son lot de difficultés dans le passé. Cet horaire d’ouverture sera maintenu pour les prochaines années, en raison d’un financement de la Ville de Québec et Centraide à la mission de l’organisme.
À consulter aussi : Peut-on prévenir les fugues des adolescents?