Il y a 30 ans, un spectacle au stade olympique dégénérait
Le chanteur Axl Rose du groupe Guns N’Roses a été tenu largement responsable de l'émeute à l'issue du concert du 8 août 1992 au stade olympique. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
Le 8 août 1992, 57 000 spectateurs sont rassemblées au stade olympique de Montréal pour assister au concert de Metallica et de Guns N'Roses. Comme les performances des deux groupes sont écourtées, les spectateurs, en colère, déclenchent une émeute.
Des témoignages de spectateurs recueillis après le concert rock reconstituent le fil de ce soulèvement qui a fait une trentaine de blessés et entraîné une douzaine d'arrestations.
Tout commence lorsque le chanteur de Metallica, James Hetfield, se brûle au deuxième degré avec une pièce pyrotechnique. Le groupe doit interrompre sa prestation et le musicien est transporté à l’hôpital. Le public attend avec impatience, pendant deux heures, l’arrivée sur scène de Guns N’Roses.
Après seulement 40 minutes, le chanteur Axl Rose met fin au concert en affirmant qu’il en a assez. Il dit aux spectateurs d’aller se faire rembourser. C’en est trop. La foule s’enflamme et l'on assiste à de multiples altercations.

Reportage de Philippe Schnobb au lendemain de l'émeute au stade olympique à l'issue du concert rock écourtée. Le bulletin de nouvelles est présenté par Solveig Miller.
Le lendemain, le 9 août 1992, le journaliste Philippe Schnobb revient sur les événements dans un reportage diffusé au Téléjournal, animé par Solveig Miller. Bilan de cette soirée : des vitres ont été fracassées, des toilettes ont été saccagées, des comptoirs de restauration et autres kiosques, vandalisés. Une voiture de police a même été renversée.
« Tout le monde courait partout, les policiers frappaient dans le tas, c’était pas mal énervant, finalement. »
Philippe Schnobb termine son reportage en affirmant que « le groupe Guns N’Roses ne mettra plus jamais les pieds au stade ».
Axl Rose et sa bande finiront par revenir à Montréal 25 ans plus tard, pour un spectacle au parc Jean-Drapeau cette fois sans casse et sans retard.
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