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Le Royaume-Uni veut bannir les voitures à essence et au diesel

Des véhicules sont coincés dans le traffic, dans les environs de Londres, au Royaume-Uni.

La pollution automobile provoque une épidémie de maladies respiratoires, tout particulièrement chez les jeunes enfants, selon des données officielles britanniques.

Photo : Reuters / Peter Nicholls

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Après la France, c'est au tour du Royaume-Uni d'annoncer la fin de la vente de voitures à essence ou au diesel dès 2040, dans l'intention de les bannir des routes 10 ans plus tard, a annoncé le gouvernement mercredi.

« Nous ne pouvons pas continuer à utiliser des voitures au diesel et à essence, pas seulement à cause des problèmes de santé que cela pose, mais aussi parce que leurs émissions signifient une accélération du changement climatique et parce qu'elles nuisent à notre planète et à la prochaine génération », a déclaré le ministre de l'Environnement Michael Gove à la BBC.

Le Royaume-Uni s’est ainsi engagé à réduire la pollution au dioxyde d’azote (NO2), produit notamment par les véhicules automobiles.

Un problème de santé publique

Avec la France et l'Allemagne, le Royaume-Uni figure parmi les cinq pays visés pour la mauvaise qualité de leur air par la Commission européenne. Selon les données officielles, la pollution de l'air tue 40 000 personnes au pays en plus de provoquer des maladies respiratoires, notamment chez les jeunes enfants.

Devant ce bilan et sous la pression d'une organisation de défense de l’environnement, la Haute Cour de Londres avait alors appelé le gouvernement à resserrer ses objectifs l’an dernier.

Londres entend investir 4,9 milliards de dollars dans l’amélioration de la qualité de l’air. De ce montant, 367 millions serviront à aider les villes à réduire la pollution automobile, tout particulièrement celle au diesel. Émettant trois fois plus de NO2 que les véhicules à essence, les voitures au diesel pourraient même être interdites sur certains tronçons où la pollution est élevée, a indiqué le ministre Gove.

Pas assez rapide, dit Greenpeace

L'Association des constructeurs et des vendeurs d'automobiles a pourfendu le plan de Londres. Ces nouvelles mesures risquent « d'affaiblir un secteur automobile britannique prospère si nous ne lui laissons pas assez de temps pour s'adapter », selon son directeur général Mike Hawes.

Bien qu’en croissance, la demande pour les voitures électriques, hybrides ou à hydrogène demeure très basse, a affirmé M. Hawes, parce que les « prix, la gamme proposée et les bornes de rechargements » n’enchantent pas les consommateurs.

 

Greenpeace a salué ces premiers pas, mais aurait aimé que Londres procède plus rapidement. « Le gouvernement a raison de fixer une date pour arrêter la vente des moteurs polluants à essence et au diesel, mais 2040 c'est bien trop tard », a déploré un porte-parole de Greenpeace. L’organisation écologiste souhaite que Londres suive les traces de la Norvège, qui aspire à arrêter la vente de nouvelles voitures à moteur à combustion à partir de 2025.

En France, le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a annoncé un objectif similaire à celui dévoilé par le Royaume-Uni, il y a trois semaines, lors de la présentation de son plan climat.

Avec les informations de Reuters, et Agence France-Presse

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