Le projet de gaz naturel Pacific NorthWest est annulé

Simulation du projet de terminal de la compagnie Pacific NorthWest LNG près de Prince Rupert en Colombie-Britannique.
Photo : Pacific NorthWest
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le projet de gaz naturel liquéfié Pacific NorthWest LNG, dans le nord de la Colombie-Britannique, est annulé par l'entreprise Petronas en raison de changements dans le marché mondial.
Anuar Taib, président du conseil d'administration de Pacific NorthWest LNG, a écrit dans un communiqué : « Les prix qui continuent de baisser et des changements dans l'industrie de l'énergie nous ont amenés à cette décision. »
Le projet de 36 milliards de dollars promettait de créer 4500 emplois durant sa construction et a été approuvé par le gouvernement fédéral en septembre 2016.
C’est le Parti libéral de Christy Clark qui promettait depuis sa campagne électorale en 2013 que les projets de gaz naturel liquéfié dans la province auraient un effet stimulateur pour l’économie de la province en créant des milliers d’emplois.
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Au mois de janvier, alors qu’il était encore chef de l’opposition, John Horgan s’était dit contre le projet et avait promis moins d’émissions de carbone sous un gouvernement NPD.
Jas Johal, membre libéral de l’Assemblée législative pour Richmond-Queensborough, qui a dans le passé été porte-parole pour l’alliance GNL de la province, dit que c’est un mauvais signe pour la Colombie-Britannique.
Cela indique qu'évidemment [Petronas] n’était pas à l’aise avec ce qu’elle observait en Colombie-Britannique.
En réponse à une question sur l’engagement de la Colombie-Britannique à promouvoir les projets de GNL, la nouvelle ministre responsable du dossier à Victoria a souligné que la décision de Petronas n'était pas liée à l’élection du Nouveau Parti démocratique.
« Cette décision a été prise uniquement en raison du prix sur le marché mondial », a déclaré Michelle Mungall, la ministre de l’Énergie, des Mines et des Ressources pétrolières, lors d’un point de presse. « Ce n’était pas rentable d’aller de l’avant avec ce projet. »

Michelle Mungall, la nouvelle ministre de l'Énergie, des Mines et des Ressources pétrolières, a réagi à l'annulation du projet de gaz naturel liquéfié Pacific NorthWest.
Photo : CBC / Michael Mcarthur
Parmi les 24 projets de GNL proposés au Canada, 18 seraient situés sur le littoral de la Colombie-Britannique. Le gouvernement provincial évalue à 20 milliards de dollars le montant investi dans le secteur du GNL de la province.
Le Canada absent sur le marché mondial
Malgré l’abondance de ressources de gaz naturel au pays, l'Office national de l'énergie notait que le Canada n’a jamais réussi à assumer sa place sur le marché mondial dominé par les exportations en provenance des États-Unis.
Selon Andrew Weaver, le chef du Parti vert, les libéraux ont fait preuve d’imprudence en s’engageant dans une seule industrie. « L'avenir de la Colombie-Britannique ne repose pas SUR l'économie d'énergie fossile d'hier. »
Mme Mungall a souligné que le gouvernement minoritaire NPD, qui est appuyé par le Parti vert, demeure engagé à travailler avec le secteur du GNL pour créer des emplois à travers la province.
Ottawa réagit à la décision de Petronas
Alexandre Deslongchamps, porte-parole de Ressources naturelles Canada, a écrit par courriel : « Une fois le projet approuvé, c’est au promoteur de décider de la suite des choses. . Il soutient que l’annonce découlerait d’une « décision opérationnelle » prise par Petronas.
Selon Ressources naturelles Canada, le processus d’approbation mis en place par le gouvernement avait déjà tenu compte de la science, des peuples autochtones, de l’opinion publique et des collectivités concernées.