À Sainte-Catherine-de-Hatley pour atténuer les radiations de Tchernobyl

Alina Haduntsova, une Biélorusse de 10 ans, est à Sainte-Catherine-de-Hatley pour prendre un répit des conséquences de l'accident nucléaire de Tchernobyl, toujours présentes après plus de 30 ans.
Photo : Radio-Canada
Réduire le taux de radiations dans son corps, c'est la raison pour laquelle Alina Haduntsova est au Québec jusqu'au début du mois d'août.
Plus de 30 ans après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine, les effets néfastes se font toujours sentir sur les populations avoisinantes, dont celle du Bélarus, situé à une vingtaine de kilomètres de la centrale Lénine, où une explosion s'est produite en 1986. Grâce à l'organisme Séjour-santé Enfant Tchernobyl, la Biélorusse de 10 ans a été accueillie par la famille Lallement, à Sainte-Catherine-de-Hatley, afin de bénéficier d'un répit salutaire pour sa santé.
« Après un séjour de sept semaines, les enfants perdent à peu près 50 % des radiations, explique Joanne Rivest, la présidente de l'organisme qui existe depuis 1991. C'est sûr qu'après le séjour, ils retournent chez eux et le taux augmente encore, mais ce n'est pas grave. Comparé aux autres enfants qui ne sont pas sortis, leur taux est plus bas. Ça aide beaucoup leur système immunitaire, ça diminue les risques de cancer et de toutes autres malformations. »
« On est quand même sensibilisés, on a une grande maison, on a de la place et on a plein d'amour à donner alors on s'est dit : "Pourquoi pas?" » mentionne la mère d'accueil Marie-Josée Hotte, qui doit notamment assurer les frais de déplacement et d'assurances, en plus de fournir des soins dentaires à l'enfant.
L'organisme fait le lien avec les familles d'accueil et leur fournit les outils nécessaires pour que le séjour se passe bien.
« Les enfants arrivent ici avec une ou deux interprètes selon le nombre [...] Elles se promènent d'une famille à l'autre, donc les interprètes sont toujours chez la famille ou au bout du téléphone », précise Joanne Rivest.
Pour la famille, il s'agit d'une belle occasion de s'ouvrir sur le monde.
« On fait plein de choses ensemble, souligne Édouard Lallement, le garçon de Mme Hotte. On va souvent à La Ronde. Ma soeur n'aime pas ça, aller à La Ronde, donc ça fait quelqu'un pour venir avec moi. »