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Attaquer la tordeuse des bourgeons de l'épinette du haut des airs

Un avion combat la tordeuse des bourgeons de l'épinette dans le nord du Nouveau-Brunswick.

Un avion de Forest Protection Limited en pleine opération d'arrosage contre la tordeuse des bourgeons de l'épinette dans le nord du Nouveau-Brunswick.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

L'infestation de la tordeuse des bourgeons de l'épinette continue de progresser au Nouveau-Brunswick. Des programmes d'arrosage viennent tout juste de prendre fin dans le nord de la province. Portrait des opérations aériennes d'arrosage à partir de l'aéroport de Charlo.

Un texte de Pierre-Alexandre Bolduc

Les scientifiques qui surveillent les tordeuses sont d'accord, la tordeuse est bel et bien arrivée et elle gagne du territoire au Nouveau-Brunswick. Ils l'observent en particulier dans des régions « chaudes », dans les secteurs de Campbellton, Dalhousie, Balmoral, Charlo et tout juste aux portes de Bathurst. C'est dans ces endroits qu'une équipe d'une trentaine de personnes a passé le mois de juin à arroser une partie de la forêt pour combattre les insectes.

L'aéroport de Charlo et les avions prêts à décoller dès le lever du jour.

L'aéroport de Charlo et les avions prêts à décoller dès le levé du jour.

Photo : Radio-Canada / Pierre-Alexandre Bolduc

Dès 5 heures le matin, une dizaine d'avions sont prêts à décoller.

« On prépare les assignations pour les avions pour avoir les séparations entre les avions, explique le surveillant aérien Claude Fournier. On leur donne les numéros de lignes qu'ils ont à faire pour avoir un espacement entre les machines sécuritaires. »

Centre des opérations aériennes d'arrosage à l'aéroport de Charlo. C'est ici que l'équipe surveille les parcours des avions.

Centre des opérations aériennes d'arrosage à l'aéroport de Charlo. C'est ici que l'équipe surveille les parcours des avions.

Photo : Radio-Canada / Pierre-Alexandre Bolduc

Le travail est chirurgical. Chaque pilote est suivi à l'aide de la technologie la plus avancée dans le domaine et chaque avion ira verser quelque 1 500 litres de BTK, un agent biologique qui tue la tordeuse des bourgeons de l'épinette.

Quand tu vois les arbres d'épinette qui sont tout mangés, tu vois qu'il y a un gros problème qui s'en vient.

Une citation de Donald Hâché, pilote d'avion de Forest Protection Limited.
Le pilote d'avion de Forest Protection Limited, Donald Haché.

Le pilote d'avion de Forest Protection Limited, Donald Hâché.

Photo : Radio-Canada / Pierre-Alexandre Bolduc

Des opérations dans le ciel dernier cri

L'arrosage aujourd'hui est bien différent de celui de l'époque. Lors de la dernière épidémie de la tordeuse des bourgeons de l'épinette. Trois avions côte à côte arrosaient tout le territoire.

Aujourd'hui, le processus est bien différent. Les pilotes n'ont qu'à suivre les coordonnées qu'ils ont reçues à l'aéroport. Les gicleurs placés sous les ailes des avions s'activent seuls lorsque l'appareil survole le territoire précis touché par la tordeuse, et qui a été défini au préalable par les scientifiques au sol.

« C'est tout automatique, lance le pilote Donald Hâché. Tout est GPS. L'arrosage commence par elle-même et elle arrête par elle-même. Nous autres, ce qu'on fait, on met le système on puis on vole la ligne qu'ils nous ont programmée. »

Les frères Steve et Émile Austin, de Tracadie sont responsables de remplir les réservoirs des avions de BTK, l'agent biologique utilisé pour arroser les épinettes.

Les frères Steve et Émile Austin de Tracadie sont responsables de remplir les réservoirs des avions de BTK, l'agent biologique utilisé pour arroser.

Photo : Radio-Canada / Pierre-Alexandre Bolduc

L'équipe de Charlo aura arrosé 80 000 hectares de forêt cet été pour contrer la progression de l'insecte dévastateur.

Peter Kelly est le gestionnaire du projet d'arrosage de Forest Protection Limited à Charlo. C'est lui qui compile les données du territoire arrosé et les secteurs restants.

Peter Kelly est le gestionnaire du projet d'arrossage de Forest Protection Limited à Charlo. C'est lui qui compile les données du territoire arrosé et les secteurs restants.

Photo : Radio-Canada / Pierre-Alexandre Bolduc

Inquiétudes économiques

Les progrès sont suivis de près par les scientifiques et par l'industrie forestière qui suivent et évaluent la situation tout au long de l'année.

« On a eu des billions de papillons de tordeuse qui sont descendus, et puis bien sûr, ces tordeuses-là vont pondre des oeufs, les oeufs vont éclorent et les petites larves vont hiverner », explique le forestier de Ressources naturelles Canada, Bernard Daigle.

La tordeuse des bourgeons de l'épinette à l'état de chenille près de Balmoral, au Nouveau-Brunswick.

La tordeuse des bourgeons de l'épinette à l'état de chenille près de Balmoral, au Nouveau-Brunswick.

Photo : Radio-Canada / Pierre-Alexandre Bolduc

Les pertes potentielles en cas d'infestation sont évaluées à 4 à 7 milliards de dollars sur 40 ans au Nouveau-Brunswick, où l'industrie demeure au coeur de l'économie.

On continue à toucher les points chauds pour éviter un(e)... deux... trois... quatre années de défoliation. On a une chance d'essayer de contrôler le risque de cette épidémie.

Une citation de Bernard Daigle, forestier de Resources naturelles Canada
Le forestier de Ressources naturelles Canada, Bernard Daigle, travaille en collaboration avec les scientifiques et l'industrie pour suivre la progression de la tordeuse des bourgeons de l'épinette au Nouveau-Brunswick.

Le forestier de Ressources naturelles Canada, Bernard Daigle, travaille en collaboration avec les scientifiques et l'industrie pour suivre la progression de la tordeuse des bourgeons de l'épinette au Nouveau-Brunswick.

Photo : Radio-Canada / Pierre-Alexandre Bolduc

L'industrie et les scientifiques continueront de suivre la progression de la tordeuse des bourgeons de l'épinette afin de définir quel territoire ils arroseront l'année prochaine.

Après une heure et demie de vol, les avions sont de retour à l'aéroport pour un deuxième ravitaillement de BTK.

Après une heure et demie de vol, les avions sont de retour à l'aéroport pour un deuxième ravitaillement de BTK.

Photo : Radio-Canada / Pierre-Alexandre Bolduc

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