Une heure après avoir fait le 911, ils amènent eux-mêmes une femme à l'hôpital

Il y a eu quatre surdoses mortelles à des opioïdes jusqu'ici cette année, au N.-B., dont une au fentanyl.
Photo : ICI Radio-Canada/Michel Nogue
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Un nouvel incident ravive les critiques contre Ambulance Nouveau-Brunswick concernant sa couverture de la région de Kedgwick et de Saint-Quentin.
Aucune ambulance n'était disponible samedi soir dans le secteur pour secourir une dame en détresse dans une salle bondée de gens.
Berthe Desjardins s'est soudainement sentie mal tandis qu'elle assistait à un anniversaire de mariage.
Gaston Daigle, qui assistait à l’anniversaire, raconte : « quand elle est arrivée au seuil de la porte, elle est tombée directement sur le dos. Sa tête a frappé le plancher ».
Rapidement, des gens présents sont accourus pour prêter secours à la dame de 78 ans, inconsciente au sol.
Une personne a composé le 911 vers 18 h 30. L'attente s'est éternisée sur environ 45 minutes sans qu'aucune ambulance ne pointe son nez.
Au troisième appel, le répartiteur indique que les secours seraient là dans environ une heure.
C'est à ce moment qu'on a réussi à trouver une planche de transfert pour transporter la dame hors de la salle. Berthe Desjardins a ensuite été mise à l'arrière d'un véhicule utilitaire, puis amenée à l'hôpital de Saint-Quentin.
Quand l'ambulance est finalement arrivée en ville, la patiente a été transférée à l'Hôpital régional d'Edmundston.
Elle a passé plus d'une journée aux soins intensifs pour un problème à son système digestif.
Elle est toujours hospitalisée, mais son état de santé n'inspire plus aucune crainte.
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Ambulance Nouveau-Brunswick mène une enquête interne
Jean-Pierre Savoie, le directeur des opérations d’Ambulance Nouveau-Brunswick, explique que l'entreprise a reçu un appel à 18 h 45 pour aider un patient. Une équipe paramédicale a été affectée à l’appel. Ambulance N.-B. a reçu un appel de suivi au sujet du patient à 18 h 58, ajoute M. Savoie. Il précise que la personne qui a appelé a indiqué que l’état du patient n’avait pas changé. Lorsque le répartiteur médical d’urgence a rappelé cette personne pour s’informer au sujet du patient, souligne M. Savoie, la personne l'informé que le patient avait été transporté à l’hôpital par des gens sur les lieux. C’est à ce moment qu’Ambulance N.-B. a annulé son intervention.
Pour gérer le nombre d’ambulances au service des patients, l’exploitation d’Ambulance N.-B. repose sur un système de déploiement dynamique. Ainsi, lorsqu’une ambulance est affectée à un appel, les autres ambulances se déplacent de façon stratégique pour répondre à d'autres possibles demandes.
La direction d'Ambulance N.-B. rencontrera les mairesses de Kedgwick et de Saint-Quentin pour aborder leurs préoccupations.

Gaston Daigle avec la pétition contre Ambulance Nouveau-Brunswick
Photo : Radio-Canada / Serge Bouchard
Des citoyens mécontents
Toutes les personnes présentes dans la salle, soit environ 80, ont signé sur-le-champ une pétition pour l'amélioration du service ambulancier dans cette région.
Gaston Daigle ajoute que « les gens étaient très frustrés, mécontents. Celui qu'on fêtait, le monsieur, il dit que ça ne finira pas là. Il dit que ça arrive trop souvent dernièrement ».
D'après un reportage de Serge Bouchard