Existe-t-il un risque de saturation du marché québécois des microbrasseries?

La microbrasserie Cap Gaspé a ouvert ses portes cet été.
Photo : Radio-Canada / Martin Toulgoat
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le Québec compte maintenant près de 200 microbrasseries et brasseurs artisanaux, en plus des distilleries. Seulement en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, on compte six microbrasseries et une distillerie.
La microbrasserie Cap Gaspé et la distillerie O'Dwyer, toutes les deux à Gaspé, sont les dernières additions au royaume des bières de Percé Pit Caribou et Auval.
Cap Gaspé offrira cinq bières et un salon de dégustation où les amateurs pourront voir la production de cervoise. Ses propriétaires, Audrey-Anne Côté et son père, Claude Côté, estiment qu’il y a encore de la place pour de nouveaux joueurs sur le marché.

Audrey-Anne Côté et son père Claude Côté, fondateurs de la microbrasserie Cap Gaspé
Photo : Radio-Canada / Martin Toulgoat
Quand on approche les 200 microbrasseries au Québec, c'est seulement 10 % du marché canadien que représente la bière de microbrasserie. Il y a de la place amplement.
Les propriétaires pensent être en mesure de fournir quelques épiceries, bars et restaurants après la saison touristique.
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Du gin d'ici
De son côté, la distillerie O'Dwyer produit 500 bouteilles de gin La Radoune par jour. Elles sont distribuées dans toutes les succursales de la SAQ en Gaspésie et dans quelques-unes ailleurs au Québec.
L’investissement initial de 400 000 $ a mis une certaine pression sur les propriétaires qui ont toutefois vite été rassurés par leurs nombreuses ventes.

Michael Briand, cofondateur de la distillerie O'Dwyer
Photo : Radio-Canada / Martin Toulgoat
Un des cofondateurs remarque que le marché est saturé par des produits qui ne viennent pas du Québec et qu’il y a une ouverture pour que ces marchandises soient remplacées par des produits d’ici.
On gagne des clients parce que ce sont des produits faits [de manière] artisanale. Nos ingrédients viennent du Québec.
Les clients toujours friands
Le son de cloche est le même dans l’épicerie du Marché des saveurs à Gaspé.
À date, je ne peux pas dire qu'il y a saturation et ce que les gens aiment, c'est que ce sont des bières qui sont vraiment différentes les unes des autres.
Le propriétaire dit se faire dévaliser chaque fois que les amateurs apprennent qu’une nouvelle bière gaspésienne est disponible.
D’après les informations de Martin Toulgoat