Le français aux JO, Pound rassurant
Une des recommandations du comité chargé d'étudier la taille des Jeux olympiques est de réévaluer l'usage du français dans les systèmes d'informations du CIO. Pour le comité, c'est une question de coût, mais Pound redoute les réactions politiques.
4 juin 2003 - Au lendemain de la diffusion des recommandations du comité chargé d'étudier la taille et le coût des Jeux olympiques, Richard Pound, président du dit comité, a précisé la question de l'usage du français, première langue officielle du mouvement olympique. Une des recommandations suggérait de réévaluer le besoin d'utiliser la langue française dans les systèmes d'information olympique.
En interview mercredi, Pound a expliqué qu'il s'agissait uniquement des systèmes électroniques d'information, par Internet, aux Jeux olympiques. «Nous avons étudié les systèmes d'information de Salt Lake City, de Sydney et d'avant, et nous nous sommes rendus compte que la fréquentation du site en français ne dépassait pas les 5%. Il faut donc étudier la question. Nous allons continuer de publier en français les documents écrits», a expliqué Pound.
Pas question donc de toucher au français comme langue officielle, mais il y a un poids politique à considérer si le CIO suivait la recommandation du comité, et Richard Pound en est tout à fait conscient: «La France et peut-être le Québec vont protester, mais il y a un coût relié à cela (offrir un site en français), et le mandat du comité est justement d'examiner tous les coûts, et de prendre les meilleures décisions», a conclu Pound.