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Le marché immobilier de luxe en bonne santé au Québec

Une maison de luxe à Terrebonne

Une maison de luxe à Terrebonne

Photo : iStock

Radio-Canada

La vente de résidences de luxe a le vent dans les voiles au Québec. Au cours de la dernière année, le nombre de propriétés vendues à plus 500 000 $ a crû de 20 % dans la province, tandis que les copropriétés transigées dans cette gamme de prix ont augmenté de 33 %. Les ventes de maisons unifamiliales à plus de 1 million de dollars ont pour leur part bondi de 26 %.

Un texte de Louis Gagné

La Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ) a publié jeudi les résultats d’une analyse sur les ventes de résidences situées dans les gammes de prix supérieures. L’étude porte sur la période allant de juin 2016 à mai 2017.

On y apprend que les ventes de maisons unifamiliales de 500 000 $ et plus ont connu une importante progression dans la plupart des régions du Québec, notamment celles de Gatineau (+ 40 %), Sherbrooke (+ 26 %) et Montréal (+ 22 %).

Les augmentations sont encore plus impressionnantes dans certaines agglomérations où l'on recense une part importante de propriétés de villégiature. Ainsi, les ventes ont augmenté de 94 % à Sainte-Adèle, de 65 % à Granby et de 58 % à Mont-Tremblant.

Deuxièmes acheteurs

Selon le directeur de l’analyse du marché à la FCIQ, Paul Cardinal, cette embellie s’explique en partie par la forte présence des deuxièmes acheteurs sur le marché des résidences de luxe.

« Ce sont des gens qui upgradent en bon français pour aller vers des propriétés à des crans supérieurs ou encore, ça peut être des gens qui ont presque fini de payer l’hypothèque et qui décident d’acheter une résidence secondaire, par exemple. Ils sont très actifs sur le marché actuellement », explique-t-il.

M. Cardinal ajoute que la création d’emplois, l’augmentation du solde migratoire, le niveau de confiance élevé des consommateurs et le maintien des taux d’intérêt à un creux historique ont créé des conditions favorables pour le marché de la revente.

Québec, l’exception

Fait à noter, la région de Québec va à contrecourant des autres régions métropolitaines. Au lieu d’augmenter, la vente de maisons unifamiliales de 500 000 $ et plus a plutôt diminué de 18 % l’an dernier. Une baisse attribuable notamment au surplus de copropriétés sur le territoire de la Capitale-Nationale.

« Québec est une des régions où on n’a pas connu de baisse du nombre d’inscriptions en vigueur récemment, alors que ç’a commencé à baisser dans plusieurs régions. On est dans un marché qui est légèrement à l’avantage des acheteurs », mentionne Paul Cardinal.

Le surplus de condos qu’on craignait à Montréal est presque complètement résorbé. On est à l’approche d’un marché équilibré, alors que du côté de Québec, il y a encore ce surplus important.

Une citation de Paul Cardinal, directeur, Analyse du marché, Fédération des chambres immobilières du Québec

La vente la plus chère a été effectuée à Montréal au coût de 8 245 000 $

La vente la plus chère a été effectuée à Montréal au coût de 8 245 000 $

Photo : Radio-Canada

Copropriétés

Si la vente des maisons unifamiliales de haut de gamme se porte bien, le marché des copropriétés de luxe n’est pas en reste. Selon la FCIQ, les copropriétés vendues à un demi-million de dollars et plus ont augmenté de 33 % l’an dernier.

Cette bonne performance est en grande partie attribuable à la région métropolitaine de Montréal. Les ventes de copropriétés de 500 000 $ et plus ont crû de 55 % à Laval, de 30 % sur l’île de Montréal et de 28 % sur la Rive-Sud. La région de Québec fait également bonne figure avec une hausse de 12 %.

Entre juin 2016 et mai 2017, les transactions effectuées dans cette gamme de prix ont représenté 6 % des ventes totales de copropriétés.

Maisons à 1 M$ et plus

Le segment des maisons unifamiliales à 1 million de dollars et plus est également sur une lancée. Au cours des 12 derniers mois, 768 transactions ont été enregistrées dans ce segment, ce qui représente une hausse de 26 %.

Les ventes de maisons à 1 million et plus ont compté pour 1,4 % des ventes de résidences unifamiliales dans la dernière année.

Selon la FCIQ, la création d’emplois, l’augmentation du solde migratoire, la confiance des consommateurs et la stabilité des taux d’intérêt hypothécaires ont créé « des conditions des plus favorables pour le marché de la revente ».

Alors que le resserrement des règles hypothécaires annoncé en octobre par le gouvernement fédéral « était de nature à ralentir encore une fois les ardeurs des premiers acheteurs », la FCIQ constate que l’activité des ménages qui n’en sont pas à leur premier achat « a clairement plus que compensé ».

Progression plus lente

Paul Cardinal s’attend à ce que les ventes de résidences de luxe continuent d’augmenter, mais pas nécessairement au même rythme que l’an dernier.

« Ça va être un peu difficile de répéter les mêmes résultats pour l’année qui s’en vient. Le taux de chômage ne peut pas diminuer énormément plus bas, ça commence à ressembler au plein emploi pour nous […] Sans compter que les taux hypothécaires vont finir par remonter », précise-t-il.

M. Cardinal s’attend néanmoins à ce que le solde migratoire continue d’augmenter et à ce que le niveau de confiance des acheteurs demeure élevé.

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