Attaque de Flint : Amor Ftouhi restera en prison pour toute la durée du procès

Capture d'écran d'une photo d'Amor Ftouhi diffusée par le FBI durant un point de presse sur l'enquête, à la suite d'une attaque perpétrée à l'aéroport Bishop de Flint, au Michigan
Photo : Radio-Canada
Le Montréalais Amor Ftouhi, qui est accusé d'avoir poignardé un policier à l'aéroport de Flint, au Michigan, demeurera derrière les barreaux jusqu'à la toute fin des procédures judiciaires intentées contre lui. De retour en cour mercredi matin, il a renoncé à demander une remise en liberté.
La gravité des soupçons qui pèsent contre l’homme de 49 ans et le fait qu’il demeure à l’extérieur des États-Unis rendaient de toute façon un cautionnement peu probable.
Son avocate, Me Joan Morgan, ne s'est pas opposée à la demande des procureurs en expliquant au juge que son client serait de toute manière maintenu en détention par les autorités américaines de l'immigration dans l'éventualité où il obtiendrait une remise en liberté pendant son procès au criminel.
Pendant sa comparution, Amor Ftouhi portait un masque médical sur le visage. Il a murmuré quelques mots inaudibles en entrant dans la salle d'audience.
Amor Ftouhi, qui a la double citoyenneté canadienne et tunisienne, est accusé d’avoir perpétré un geste de violence dans un aéroport international après avoir poignardé le policier Jeff Neville (Nouvelle fenêtre) au cou, mercredi dernier.
S’il est reconnu coupable devant cette cour fédérale du Michigan, il pourrait être condamné à une peine maximale de 20 ans de prison.
Selon des témoins du FBI, il (Nouvelle fenêtre)aurait lancé « Allahou Akbar » (Nouvelle fenêtre) (« Dieu est le plus grand », en arabe) en s’attaquant au policier avec un couteau acheté en sol américain. Il aurait également fait allusion aux personnes tuées en Syrie, en Irak et en Afghanistan.
Les autorités policières de l'État du Michigan et le FBI ont fait savoir le lendemain de l'attaque qu'Amor Ftouhi avait tenté en vain d'acheter une arme à feu (Nouvelle fenêtre) après être entré légalement aux États-Unis le 16 juin.
L’appartement qu’Amor Ftouhi habitait avec sa femme et ses trois enfants dans le secteur de Saint-Michel, à Montréal, a été perquisitionné la semaine dernière (Nouvelle fenêtre) par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et la Police de Montréal.
Ses voisins ont tous décrit un homme sans histoire et n'ont pas caché leur surprise devant les gestes qu'il aurait commis à l'aéroport de Flint.
Selon son curriculum vitae, Amor Ftouhi travaillait comme chauffeur pour l’agence de placement Travail global et détenait une carte EXPRES (Expéditions rapides et sécuritaires), qui permet d’accélérer le passage à la frontière américaine. L'obtention de ce privilège requiert des vérifications de sécurité.
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