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Un mouvement pour mettre fin à la « ségrégation scolaire »

Des élèves assis en classe lèvent la main devant leur enseignante.

Des parents québécois lancent un mouvement pour changer le système d'éducation au Québec.

Photo : iStock

La Presse canadienne
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Des parents québécois ont lancé un mouvement pour mettre fin à la « ségrégation scolaire », qui a pour effet selon eux de séparer les élèves de familles plus nanties, ou les enfants les plus doués, des autres élèves.

Le Mouvement L'école ensemble prône la fin du financement public des écoles privées, l'abolition de la sélection des élèves de l'école publique pour des programmes particuliers, et l'amélioration de l'aide aux enfants en difficulté.

Il réclame également plus d'options de programmes dits « enrichi » pour les élèves plus performants à même les écoles publiques.

Selon ces parents, la fondation du système éducatif au Québec est brisée par la « ségrégation » qui sévit entre le système public et privé, mais aussi directement dans le système public, où les enfants qui obtiennent de meilleures notes sont choisis pour aller dans des programmes spéciaux, par exemple l'école internationale.

Stéphane Vigneault, le coordonnateur du mouvement, plaide que le système actuel est inefficace en plus d'être inéquitable, rappelant que le taux de décrochage au secondaire « reste barré » à 25 % et que les résultats des élèves québécois aux examens internationaux tels que le PISA « stagnent, au mieux ».

Selon lui, le problème va beaucoup plus loin que l'enjeu du financement, qui a fait les manchettes dans les dernières années avec les compressions imposées par le gouvernement québécois.

«  »

— Une citation de  Le coordonnateur du Mouvement L'école ensemble, Stéphane Vigneault

Le groupe a reçu un appui de taille, celui de Guy Rocher, un grand homme de l'éducation au Québec. Le sociologue, un ancien membre de l'importante commission Parent dans les années 1960, estime que le mouvement « sort des ornières de l'habituel débat sur l'école privée subventionnée en considérant l'ensemble de la situation ».

« Oui, nous avons erré en utilisant l'argent des contribuables pour financer l'école « privée ». Mais le réseau public, en voulant concurrencer le privé sur son propre terrain, celui de la sélection des élèves, a accentué le problème en feignant de ne pas voir ceux qui restent derrière, à l'école dite ordinaire », a-t-il écrit dans une lettre que le mouvement a rendue publique.

Optimiste pour la suite

Le mouvement rencontrera prochainement chaque parti politique pour qu'ils incluent les revendications du groupe dans leurs programmes en vue des élections générales de 2018.

M. Vigneault, qui est originaire de la région de Gatineau, se dit optimiste face « l'alignement des planètes » sur le plan politique.

Il estime que l'actuel ministre de l'Éducation Sébastien Proulx est « en mode écoute », et que les députés de l'opposition responsables du dossier sont aussi passionnés par le sujet, soit Alexandre Cloutier du Parti québécois, Jean-François Roberge de la Coalition avenir Québec et Gabriel Nadeau-Dubois de Québec solidaire.

« Je regarde ces quatre personnes-là et moi je me vois très bien autour d'une table avec les quatre, puis qu'on soit capable d'arriver à faire le même constat que le Mouvement L'école ensemble fait », déclare M. Vigneault.

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