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Macron et ses alliés arrivent largement en tête des législatives françaises

Le président français Emmanuel Macron quitte sa maison avant d’aller voter au premier tour des élections législatives, le 11 juin 2017.

Le président français Emmanuel Macron quitte sa maison avant d’aller voter au premier tour des élections législatives, le 11 juin 2017.

Photo : Reuters / Philippe Wojazer

Radio-Canada

Le parti d'Emmanuel Macron, La République en marche, et ses alliés centristes du MoDem ont récolté 32,32 % des voix au premier tour des élections législatives, selon les résultats définitifs. Ils pourraient remporter de 400 à 445 sièges sur les 577 que compte l'Assemblée nationale au terme du deuxième tour, soit nettement plus que la majorité, selon les projections des instituts de sondage.

Tout porte à croire qu'Emmanuel Macron se dirige vers une majorité absolue à l'Assemblée nationale. Le premier tour des élections législatives a été marqué par un taux d'abstention record de 51,29 %.

La droite arrive en deuxième position avec 21,56 % des voix, suivie du Front national de Marine Le Pen, qui obtient 13,20 % des suffrages, indiquent les résultats définitifs publiés par le ministère de l'Intérieur.

Le parti de gauche radicale de Jean-Luc Mélenchon, la France insoumise (LFI), et le Parti communiste ont obtenu 13,74 % des voix, et le Parti socialiste et ses alliés 9,51 %. Les listes écologistes ont obtenu 4,30 % des voix.

« Malgré l'abstention, le message des Français est sans ambiguïté : pour la troisième fois consécutive, vous avez été des millions à confirmer votre attachement au projet de renouvellement, de rassemblement et de reconquête du président de la République », s'est réjoui le premier ministre Édouard Philippe.

Depuis 1981, tous les présidents ont obtenu une majorité lors des élections législatives qui ont suivi leur élection.

Les Républicains et leurs alliés constitueraient la première force d'opposition, avec une centaine de députés, devant le Parti socialiste et ses alliés, la France insoumise et le Parti communiste, puis le Front national.

 

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Le triomphe de Macron et la débâcle de la gauche

Si les projections se concrétisent, ce sera « un exploit politique total. Cela signifierait, en tout cas pour quelque temps, la destruction des partis traditionnels », selon le professeur de droit constitutionnel Dominique Rousseau.

Les résultats dépouillés jusqu'à maintenant présentent en effet « un recul sans précédent de la gauche dans son ensemble et notamment du Parti socialiste », qui enregistre une débâcle historique, a admis le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, éliminé dès le premier tour. Le candidat malheureux du PS à la présidentielle, Benoît Hamon, a lui aussi été évincé.

Pour sa part, Marine Le Pen pourrait faire son entrée au Parlement français pour la première fois puisqu'elle est arrivée en tête dans sa circonscription du nord de la France.

L'ancien premier ministre Manuel Valls se retrouve lui aussi au second tour.

La représentation à l'Assemblée nationale du parti du président sortant François Hollande, qui avait la majorité absolue lors de la précédente législature, menace d'être réduite autour de 15 à 40 sièges, selon les premières projections.

Le succès d'Emmanuel Macron, un jeune président de 39 ans qui n'en est encore qu'à ses débuts dans l'arène politique, semble se confirmer. Il a montré une volonté de briser les lignes politiques traditionnelles en formant un gouvernement mêlant personnalités de droite, de gauche et de la société civile.

Le vent favorable à Macron a soufflé au-delà des frontières de la France, puisque les Français qui ont voté à l’étranger ont largement appuyé le mouvement politique du chef d'État, La République en marche, qui n'existait pas il y a encore un an.

Le message des Français est sans ambiguïté […] Vous avez été des millions à confirmer votre attachement au projet de renouvellement, de rassemblement et de reconquête du président de la République.

Une citation de Le premier ministre français Édouard Philippe

Si les résultats se confirment dimanche prochain, Emmanuel Macron et le premier ministre, Édouard Philippe, pourront, comme ils le souhaitent, mener rapidement des réformes contestées.

La réforme du droit du travail, probablement la plus dangereuse pour le gouvernement, doit selon l'exécutif passer par des ordonnances et donc une loi d'habilitation. Le projet de loi doit être présenté au Conseil des ministres le 28 juin et au Parlement durant l'été.

Le chef de l'État et le gouvernement affronteraient également moins d'opposition à l'Assemblée pour le projet de loi sur le terrorisme et la sécurité, très critiqué par les principaux syndicats de magistrats.

Emmanuel Macron en train de voter au premier tour des législatives françaises.

Emmanuel Macron a voté au premier tour des législatives françaises.

Photo : Reuters

Trois membres du gouvernement en ballottage favorable

Emmanuel Macron semble parallèlement pouvoir préserver au moins une partie de son gouvernement, dont six membres jouent leur place.

Selon des résultats partiels, Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, Richard Ferrand, ministre de la Cohésion des territoires, et Christophe Castaner, secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, sont en ballottage favorable.

Outre ces trois personnalités, Marielle de Sarnez (Affaires européennes), Mounir Mahjoubi (Numérique), et Annick Girardin (Outre-mer) sont candidats.

Édouard Philippe avait annoncé que l'usage selon lequel les perdants des législatives quittent le gouvernement serait appliqué. Il a par ailleurs précisé que de nouvelles personnalités pourraient se joindre au gouvernement après le second tour.

Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait annoncé qu'il exigerait des députés élus sous son étiquette une discipline d'adhésion à ses réformes.

Accéderont au second tour les candidats ayant obtenu les voix d'au moins 12,5 % des électeurs inscrits, une barre particulièrement haut placée lorsque l'abstention est élevée, ou les deux candidats ayant obtenu le plus de suffrages si aucun ou seulement un candidat atteint cette barre des 12,5 %.

De même, les candidats élus au premier tour devraient être peu nombreux, car ils doivent obtenir plus de 50 % des voix représentant au moins 25 % des inscrits.

Plus de 47 millions d'électeurs étaient invités dimanche à choisir 577 députés parmi 7877 candidats. Le second tour aura lieu dimanche prochain, le 18 juin.

L'ouverture de la XVe législature de la Ve République est fixée au mardi 27 juin à 15 h.

Avec les informations de Reuters et AFP

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