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Les défis des aînés francophones en milieu minoritaire

Des aînés

Le nombre d'aînés francophones a doublé en Alberta, selon les dernières statistiques, explique Yannick Freychet, directeur de la FAFA.

Photo : Getty Images / Christopher Furlong

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La Fédération des aînés franco-albertains (FAFA) profite de son 27e congrès annuel pour aborder les défis auxquels fait face sa communauté. Les services de santé en français restent la principale bataille de la FAFA pour l'année à venir, d'autant que les aînés francophones sont de plus en plus nombreux, de même que leurs besoins.

Un texte de Camille Feireisen

« En 10 ans, le nombre d'aînés franco-albertains a doublé dans la province », indique Yannick Freychet, directeur de la FAFA. Les aînés francophones sont désormais deux fois plus nombreux que les enfants âgés de 15 ans et moins, selon lui.

Cette tendance au vieillissement de la population se remarque dans l'ensemble du pays, souligne le professeur en anthropologie à l'Université de l'Alberta Boniface Bahi. Il existe toutefois une disparité entre les communautés francophones hors Québec et anglophones dans l'accès aux services.

Huguette Leclerc-Schweiger, deuxième vice-présidente de la FAFA, cite quelques différences, comme le fait de trouver un médecin ou un hôpital où le personnel peut répondre en français. « Nous sommes éparpillés un peu partout dans la province, alors c'est très difficile pour les aînés, surtout pour ceux qui habitent dans les coins lointains », précise-t-elle.

Cette réalité, la FAFA aimerait que les gouvernements fédéral et provincial la reconnaissent davantage.

yannick freychet en entrevue
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Yannick Freychet estime que les gouvernements fédéral et provincial pourraient en faire davantage pour venir en aide aux aînés francophones.

Photo : Radio-Canada

«  »

— Une citation de  Yannick Freychet, directeur de la FAFA

Yannick Freychet cite en exemple le cas du centre de santé Saint-Thomas, créé par et pour la communauté francophone. Celle-ci y a investi près de 2 millions de dollars.

« Ce centre, on n'a jamais été capables d'en avoir la pleine gestion, du fait que les règles des Services de santé de l'Alberta ne reconnaissent pas le critère de la langue comme suffisamment important pour donner une priorité d'accès, par exemple, aux personnes francophones », regrette-t-il.

«  »

— Une citation de  Boniface Bahi, professeur d'anthropologie, Université de l'Alberta

De son côté, Boniface Bahi remarque également que les services de santé en français ne sont pas répartis de la même manière partout au Canada. Des provinces, comme l'Ontario, ont davantage de services de proximité offerts aux aînés francophones, même dans certaines zones qui en comptent moins.

En Alberta, en revanche, comme dans d'autres provinces, même lorsque la population des aînés francophones est plus importante dans une région, il est impossible de trouver des services adaptés à leurs besoins.

boniface bahi en entrevue, il lève les mains et est en train de parler
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Boniface Bahi rappelle que les aînés francophones ont les mêmes besoins que les autres aînés canadiens.

Photo : Radio-Canada

Selon le professeur, les politiques gouvernementales doivent s'ajuster rapidement aux changements démographiques. « Les aînés francophones ne constituent pas un monde à part, ils sont soumis aux mêmes pressions sociales et environnementales », dit-il.

Huguette Leclerc-Schweiger rappelle pour sa part que, même si certains aînés parlent bien les deux langues, certains sont unilingues en Alberta et qu'il s'agit d'un droit non négociable.

citation photo huguette
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citation photo huguette

Photo : Radio-Canada

Outre ces discussions sur la santé des aînés, la FAFA discutera du programme de prévention des chutes et se penchera sur les manières de soutenir les personnes qui doivent aider un proche qui vieillit. Il sera également question des défis que pose la mise en place de services de santé dans les communautés rurales ou éloignées.

« Nous voulons créer une passion aujourd'hui, pour parler davantage de planification stratégique demain », conclut Yannick Freychet.

Vendredi, la FAFA tiendra son assemblée générale annuelle afin de parler de ses réalisations et des dossiers à venir. La priorité restera la visibilité et le soutien aux aînés franco-albertains.

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