Une nouvelle stratégie pour contrer la maladie de Lyme au Nouveau-Brunswick

De plus en plus de tiques au Nouveau-Brunswick sont porteuses de la bactérie responsable de la maladie de Lyme.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La médecin-hygiéniste en chef par intérim du Nouveau-Brunswick, Jennifer Russell, prévoit une hausse des cas répertoriés de la maladie de Lyme. La nouvelle stratégie en matière de contrôle de la maladie lancée par son équipe devrait y jouer un rôle.
Sensibilisation et information seront mises de l’avant dans la stratégie qui ciblera le public et les médecins de famille.
« Les gens seront plus nombreux à chercher de l’aide, des conseils et des traitements de telle sorte que les médecins de famille reconnaîtront plus facilement les symptômes de la maladie », a expliqué la médecin Jennifer Russel.

Jennifer Russel, médecin-hygiéniste en chef par intérim du Nouveau-Brunswick
Photo : Radio-Canada / CBC
En 2016, huit cas avaient été répertoriés au Nouveau-Brunswick. L’année précédente, ce chiffre s’élevait à 11. La moyenne provinciale dans les dernières années se situe autour de cinq cas par année.
Des chiffres contestés
La directrice générale de l’Association de la maladie de Lyme en Atlantique, Debbie McCann, elle-même atteinte de la maladie, soutient que le nombre de cas rapportés au Nouveau-Brunswick est bien plus faible que le nombre de cas réel.
Mme McCann explique qu’au Maine, 1400 cas ont été confirmés en 2014 et que parallèlement au Nouveau-Brunswick, qui partage une longue frontière avec cet État, on en dénombrait seulement 5.

Le nombre de cas signalés entre 2009 et 2016 de la maladie de Lyme au Canada.
Photo : Radio-Canada
Malgré cet écart important, Jennifer Russel affirme que la moyenne au Nouveau-Brunswick ressemble à celle à l’échelle nationale, toutes proportions gardées.
« Peut-être qu’au Maine, il y a un nombre plus important de tiques. Peut-être que plus de gens vont voir leur médecin de famille avec des symptômes. Il demeure difficile de savoir ce qui explique cet écart », dit-elle.
Mme Russell n'écarte pas la possibilité qu’il existe des différences de normes dans les laboratoires ce qui peut aussi expliquer les écarts entre provinces ou territoires.
« Les normes suivies proviennent de l'Infectious Disease Society of America. Si le laboratoire [au Maine] suit ces normes, alors ce sont des données légitimes que nous reconnaissons. »
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Plusieurs zones à risques
Les zones à risques en ce moment, au Nouveau-Brunswick, sont St. Stephen, St. George, Saint Andrews, Renforth Grand Manan, Grand Bay-Westfield, Millidgville, Saint-Jean, Rothsay et Quispamsis.
Les gens doivent être plus vigilants dans ces régions.
Elle précise tout de même qu’il est possible d’être piqué par une tique infectée, peu importe la région. Elle conseille en conséquence aux gens de prendre des précautions quand ils passent du temps à l’extérieur.
Ces précautions comprennent de mettre des vêtements qui couvrent la peau et d'utiliser un répulsif pour insectes. Elle suggère aussi aux gens d'inspecter leur corps lorsqu'ils reviennent d'une activité extérieure pour y déceler l'éventuelle présence de tiques.

Tique ayant la maladie de Lyme
Photo : Radio-Canada
La maladie de Lyme peut se manifester sous forme d'éruptions cutanées, de fatigue et de douleur aux muscles.