La Vérif : que font les policiers contre les scooters sur les pistes cyclables?

Une dame circule à scooter électrique sur une piste cyclable de Montréal.
Photo : Radio-Canada / Vianney Leudière
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Bien que les scooters soient interdits sur toutes les pistes cyclables du Québec, certains conducteurs continuent de les emprunter. Qu'ils soient électriques ou à essence, il s'agit d'une infraction au Code de la sécurité routière et à certains règlements municipaux.
Un texte de François Cormier
À Montréal, par exemple, les policiers ont donné 127 contraventions en 2016 à des gens qui n'avaient pas le droit de se trouver sur une voie cyclable. En plus de conducteurs de scooters, il peut s'agir de piétons, de coureurs, de motocyclistes et même d'automobilistes. C'est le double des contraventions données en 2015.
Cette hausse coïncide avec le fait qu'en mars 2016, la Ville de Montréal a resserré ses règles. Seuls les bicyclettes, patins à roues alignées, planches à roulettes, fauteuils roulants (motorisés ou non), triporteurs ou quadriporteurs sont permis sur les pistes cyclables.
L'organisme Vélo Québec reconnaît qu'encore plusieurs scooters se retrouvent au milieu des cyclistes dans les pistes. Sa présidente-directrice générale, Suzanne Lareau, ne jette toutefois pas la pierre aux policiers.
On ne peut pas avoir un policier derrière chaque individu. Ça devrait être une question de gros bon sens de la part des propriétaires de scooters de se dire : ce n'est pas ma place de rouler sur une voie cyclable, je dois rouler dans la rue.
Suzanne Lareau évoque, par ailleurs, un autre problème : certains scooters ont des pédales et leurs utilisateurs croient à tort qu'ils peuvent être considérés comme des vélos électriques. « On leur vend parfois l'engin en leur disant qu'il s'agit d'un vélo à assistance électrique. Ce n'est absolument pas le cas » explique-t-elle.
La Coalition vélo de Montréal est plus inquiète de la présence des bicyclettes à assistance électrique, qui peuvent rouler très rapidement. « Les pistes sont déjà surachalandées. Le partage des pistes, c’est du gros bon sens. Il ne faut pas aller plus vite que 32 km/h, sinon c'est dangereux, » souligne la porte-parole Claudine Sauvadet.
Des règles différentes d'une ville à l'autre
Il est parfois difficile de s'y retrouver puisque les règles concernant les pistes cyclables varient d'une ville à l'autre. Ce sont les municipalités qui ont le pouvoir de décider de qui peut circuler sur ces voies. Par exemple, Baie-Comeau interdit aux planches à roulettes d'emprunter les pistes alors que Saguenay le permet. À Québec, les règles peuvent varier d'un secteur à l'autre, mais la Ville prévoit harmoniser ses règles.
Dans les villes consultées, les amendes pour une mauvaise utilisation de la voie cyclable varient entre 30 $ et 50 $.
À lire aussi :
Si vous voulez qu'on vérifie quelque chose, faites-nous parvenir un courriel à : laverif@radio-canada.ca