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Tâches ménagères : les pères du Québec s'impliquent plus que ceux des Prairies

Steve et son fils Gabriel se font un bisous de nez.

Steve Fréchette passe beaucoup de temps à la maison avec son fils Gabriel.

Photo : Radio-Canada / Geneviève Potvin

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

C'est au Québec que les pères de famille s'impliquent le plus dans les tâches ménagères, selon une étude récente de Statistique Canada. Ils sont près de deux fois plus nombreux à le faire que ceux des provinces des Prairies.

Un texte d’Emma Hautecoeur

En 2015, ce sont encore les mères de famille qui consacraient le plus de temps non rémunéré au ménage, à la cuisine et aux soins des enfants, révèle l’Enquête sur l’emploi du temps de Statistique Canada.

Elles sont cependant moins nombreuses à faire le lavage, le ménage et d'autres tâches ménagères au Québec qu'en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba.

En 2015, 41 % des pères du Québec ont déclaré effectuer chaque jour l'une des tâches ménagères recensées, par rapport à 25 % des pères dans les Prairies, selon Statistique Canada.

Plan moyen d'Étienne Gagnon dans un parc
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Étienne Gagnon travaille pour Esso à Fort McMurray.

Photo : Radio-Canada / Geneviève Potvin

Étienne Gagnon, père d’un petit garçon de 2 ans, n’est pas surpris. Il dit que les hommes en Alberta sont nombreux à travailler dans l’industrie du pétrole, des emplois qui leur demandent souvent jusqu’à 80 heures par semaine.

Bien entendu, d’autres cas de figure existent aussi ici. « Ma femme est une professionnelle, dit Steve Fréchette. Moi, je passe beaucoup de temps à la maison. Donc, je fais beaucoup de tâches ménagères. »

À l’échelle du pays, les pères canadiens ont mis la main à la pâte depuis 1986 : l’augmentation de leur participation aux tâches ménagères est surtout attribuable au fait qu’ils sont plus nombreux à préparer les repas.

L’analyse porte sur les couples mariés ou vivant en union libre, de même sexe ou de sexe opposé, mais pas sur les familles monoparentales. Elle est basée sur un échantillon probabiliste.

Le congé de paternité en cause

Qu’est-ce qui fait que les rôles traditionnellement attribués aux femmes sont moins ancrés au Québec?

La réponse se trouve dans le congé de paternité rémunéré de cinq semaines offert uniquement dans cette province, selon la chercheuse de l’Université de l’Alberta Shivani Kapur, qui a fait sa thèse de maîtrise sur la discrimination des femmes enceintes au travail.

Une recherche de l’Université Cornell menée au Québec en 2015 démontre que les pères québécois qui prennent leur congé de paternité ont tendance à continuer de participer aux tâches ménagères par la suite.

«  »

— Une citation de  Shivani Kapur, chercheuse en droit à l'Université de l'Alberta

Par ailleurs, le congé réservé au père incite davantage d’hommes à prendre congé après la naissance de leur enfant, explique Shivani Kapur.

D'après elle, l’absence d’un tel programme dans les Prairies a pour effet de perpétuer les stéréotypes de l’homme comme chef de famille responsable du soutien financier.

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