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Construction : l'Alliance syndicale rompt les négociations

 Le porte-parole de l'Alliance syndicale, Michel Trépanier

Le porte-parole de l'Alliance syndicale, Michel Trépanier

Photo : Radio-Canada

La Presse canadienne
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

L'Alliance syndicale a rompu les négociations qui visaient à mettre fin à l'impasse dans le secteur de la construction et attend impatiemment de voir le contenu de la prochaine loi spéciale qu'entend présenter Québec lundi.

Le porte-parole syndical Michel Trépanier a confirmé que les négociations avaient achoppé dans le secteur résidentiel, le secteur du génie civil et de la voirie, ainsi que dans les importants secteurs institutionnel-commercial et industriel, qui représentent plus de 60 % des 175 000 travailleurs de la construction qui sont en grève générale illimitée depuis mercredi.

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— Une citation de  Michel Trépanier, porte-parole de l'Alliance syndicale

M. Trépanier a appelé les travailleurs à aller manifester devant l'Assemblée nationale, lundi, et a demandé au gouvernement québécois de faire preuve de « sagesse » dans la confection de sa loi spéciale.

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— Une citation de  Michel Trépanier, porte-parole de l'Alliance syndicale

Le gouvernement Couillard a convoqué tous les députés lundi matin à l'Assemblée nationale en vue de la possible adoption d'une loi spéciale.

Fin des discussions

Deux tables de négociations ont frappé un mur, dimanche. En matinée, l'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ) avait quitté les négociations, affirmant que les demandes syndicales étaient « inacceptables », notamment sur les salaires.

Selon le porte-parole de l'APCHQ, François William Simard, l'association est très déçue, parce qu'elle croit avoir soumis une offre très avantageuse pour les travailleurs, qui comprenait une hausse moyenne de la rémunération de 1,9 % pour les quatre prochaines années, alors que l'Indice des prix à la consommation a augmenté, en moyenne au cours des quatre dernières années, de 1 %.

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— Une citation de  François William Simard, porte-parole de l'APCHQ

M. Simard demande au gouvernement de tenir compte de la capacité de payer des employeurs et des citoyens pour sa loi spéciale.

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En après-midi, l'Association de la construction du Québec (ACQ) - qui représente les secteurs institutionnel-commercial et industriel - a déposé son offre finale, qui selon elle était « gagnante-gagnante ».

Son porte-parole, Éric Côté, a indiqué que les patrons avaient fait de nombreuses concessions, entre autres sur la reprise volontaire des travaux le samedi à taux simple en cas d'intempérie et la conciliation travail-famille.

« Dans la proposition, il sera possible, si elle est acceptée, à tous les travailleurs de l'industrie de la construction des secteurs institutionnel-commercial et industriel, de faire un horaire de quatre jours par semaine », avait indiqué M. Côté.

M. Trépanier accuse le représentant patronal d'avoir répandu des faussetés. « Ce n'est pas nécessairement ça, il y a des détails qu'il ne vous a pas mentionnés », a tranché le porte-parole.

Quant à la troisième table de négociations, le secteur du génie civil et de la voirie, était toujours en discussion dimanche après-midi, mais l'Alliance syndicale a aussi mis fin aux discussions, a confirmé le porte-parole de l'Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec (ACRGTQ), Christian Croteau.

Négociations inégales

MM. Simard et Croteau disent avoir été affectés par les négociations difficiles qui se déroulaient dans les secteurs institutionnel-commercial et industriel.

L'Alliance syndicale doit d'ailleurs déposer lundi une plainte judiciaire pour déplorer la « mauvaise foi » de l'ACQ.

« Il y a eu un jeu politique qui a été mené par l'Alliance syndicale, on le sait tous très bien, les négociations étaient plus difficiles dans un secteur et ils ont décidé de prendre en otage l'ensemble des secteurs », a déploré M. Simard.

« On comprend que l'Alliance avait une stratégie globale de négociation », a ajouté M. Croteau.

Selon lui, il y avait « peu d'obstacles » à mesure que les négociations avançaient.

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