Enquête sur les femmes autochtones : une « farce énorme », dit le père de la ministre de la Justice

Bill Wilson, un chef héréditaire autochtone et le père de la ministre fédérale de la Justice, Jody Wilson-Raybould
Photo : Facebook
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le père de la ministre fédérale de la Justice, Jody Wilson-Raybould, a qualifié l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (ENFFADA) de « farce énorme ».
Bill Wilson, un chef héréditaire autochtone, estime que les commissaires ont « échoué misérablement ».
M. Wilson est loin d'être le premier à critiquer l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Des proches des victimes et des militants autochtones se sont montrés de plus en plus mécontents face à la lenteur des travaux et à ce qu'ils estiment être un manque de communication.
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Quoi qu'il en soit, considérant le statut de M. Wilson, les critiques de celui-ci pèsent lourd dans la balance. Le chef s'est notamment rendu célèbre pour avoir été à couteaux tirés avec l'ancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau, dans les années 1980.
Dans un message qu'il a publié sur Facebook durant le week-end, il affirme qu'« il est temps » que les commissaires de l'enquête « démissionnent ».
Sa fille, la ministre Wilson-Raybould, a assuré mercredi qu'elle demeurait pleinement engagée à mettre fin à la tragédie qui touche les communautés autochtones.
Réagissant par communiqué, elle a dit respecter le point de vue de son père, ajoutant que celui-ci s'exprimait en son propre nom.
« Nous n'avons pas parlé de l'enquête », a-t-elle spécifié.
La semaine dernière, la commissaire en chef Marion Buller a tenu une conférence de presse à Vancouver pour répondre aux critiques à l'égard du processus qu'elle chapeaute. Elle a plaidé pour une plus grande communication alors que les audiences publiques doivent s'ouvrir à Whitehorse lundi prochain.
Le gouvernement libéral a alloué un budget de 53,8 millions de dollars à l'enquête, qui doit durer deux ans.