•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

L'attentat-suicide à Manchester fait 22 morts

Deux jeunes femmes enveloppées dans des couvertures thermales à la sortie du Manchester Arena

Deux jeunes femmes enveloppées dans des couvertures thermales à la sortie du Manchester Arena.

Photo : Reuters / Andrew Yates

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Au moins 22 personnes ont été tuées et 59 ont été blessées lors d'une explosion lundi soir à la fin d'un concert d'Ariana Grande au Manchester Arena, a annoncé la police britannique, qui considère la déflagration comme un acte terroriste. Des enfants figurent parmi les victimes. La chanteuse, elle, se porte bien.

La détonation est survenue vers 22 h 30, heure locale, quelques minutes à peine après la fin du concert de la chanteuse pop américaine.

La police a affirmé mardi que l'attentat a été commis par un homme seul, qui a déclenché un engin explosif artisanal qu'il portait sur lui, dans le hall de l'amphithéâtre. L'assaillant est mort sur le coup. L'identité de l'homme n'a pas été dévoilée et l'attentat n'a pas été revendiqué.

La police cherche à établir s'il a agi seul ou s'il a reçu l'appui d'un réseau. Elle a, à cet effet, confirmé l’arrestation d’un homme de 23 ans en lien avec l’attaque, qui a été revendiqué par le groupe armé État islamique (EI).

Évacué dans la panique

L'amphithéâtre, qui peut accueillir plus de 20 000 personnes, a été évacué lundi soir. Une vidéo enregistrée à l'intérieur de l'aréna montre des spectateurs qui crient et se fraient un chemin dans une mer de ballons roses.

Une jeune fille aux cheveux châtains portant un veston en cuir noir a la bouche légèrement ouverte et les yeux écarquillés. Elle tient la main d'une dame.

Une fillette qui évacue le Manchester Arena après qu'une explosion soit survenue semble sous le choc.

Photo : Getty Images / Christopher Furlong

« Une forte détonation a semé la panique partout et nous tentions tous de sortir de l'aréna. Presque toutes les personnes de l'autre côté de l'aréna où a été entendue la détonation ont soudainement couru vers nous pour tenter de sortir », a relaté Majid Khan, 22 ans, à la Press Association, du Royaume-Uni.

Une spectatrice a déclaré à Reuters avoir ressenti une énorme déflagration alors qu'elle quittait l'enceinte. Dans les instants qui ont suivi, la foule s'est mise à crier et à courir pour s'échapper.

« C'était une énorme explosion, vous pouviez la ressentir dans votre poitrine. Cela a provoqué un chaos, tout le monde courait, criait et cherchait tout simplement à partir », a dit à Reuters Catherine Macfarlane, une des spectatrices.

Un secteur à éviter

Un vaste périmètre de sécurité a été établi et plus de 400 policiers ont été déployés. De nombreuses ambulances ont été dépêchées sur les lieux et les blessés sont traités dans six hôpitaux, a précisé la police.

La police britannique a procédé plus tard à une explosion contrôlée d'un dispositif trouvé près de l'aréna. Elle a ensuite assuré qu'il ne s'agissait pas d'un colis suspect, mais de vêtements abandonnés.

La police du Grand Manchester a indiqué lors d'un point de presse qu'elle collaborait avec la police nationale et les agences du renseignement.

Elle a de nouveau demandé aux gens d'éviter le secteur et d'être vigilants.

La police de Manchester a fait appel à des effectifs supplémentaires mardi, et le maire de Londres, Sadiq Khan, a également resserré la sécurité dans la capitale.

Le trafic ferroviaire vers la gare de Manchester Victoria, proche de la salle de concert, a été arrêté, a mentionné l'opérateur Northern Railway.

Les résidents du secteur ont ouvert leurs portes aux gens qui ne pouvaient regagner leur domicile en raison de l'interruption du transport en commun, sous le mot-clic #RoomforManchester.

Certains taxis ont offert aux gens coincés sur les lieux de l'événement de les transporter gratuitement pour qu'ils puissent rentrer chez eux.

De nombreux politiciens et personnalités publiques ont réagi à l'explosion sur les réseaux sociaux.

Le parti de la première ministre britannique Theresa May et son rival Jeremy Corbyn ont décidé conjointement de suspendre leur campagne électorale en vue des législatives anticipées du 8 juin.

«  »

— Une citation de  Theresa May, première ministre britannique

Pays sous haute surveillance

Le Royaume-Uni est sous haute surveillance depuis plusieurs années, car le pays a été victime de plusieurs attentats dont le dernier remonte à mars dernier, lorsqu’un homme avait foncé avec sa voiture sur des piétons sur le pont de Westminster, à Londres.

L'attaque la plus mortelle est survenue le 7 juillet 2005 lorsque quatre attentats-suicides avaient été coordonnés dans trois rames de métro et un bus, à l’heure de pointe. Cinquante-six personnes avaient perdu la vie, dont les quatre kamikazes, et 700 personnes avaient été blessées. Un groupe se réclamant d’Al-Qaïda avait revendiqué les attentats.

Ariana Grande « brisée »

Agrandir l’image (Nouvelle fenêtre)

Photo : Getty Images / Dave Kotinsky/Getty Images for iHeart

Joseph Carozza, un représentant de la maison de disques aux États-Unis d'Ariana Grande, a indiqué que la chanteuse se portait bien et que les responsables tentaient de savoir ce qui s'était passé.

« Brisée. Du fond du cœur, je suis affreusement désolée. Je n'ai pas de mots », a écrit Ariana Grande dans un tweet.

La tournée Dangerous Woman est la troisième menée par la chanteuse, transposant sur scène son troisième album studio du même nom. La tournée s'est amorcée le 3 février, à Phoenix, en Arizona.

Après Manchester, la tournée doit se rendre un peu partout en Europe, dont en Belgique, en Pologne, en Allemagne, en Suisse et en France, avec des arrêts aussi cet été au Brésil, au Chili, en Argentine, au Costa Rica et au Mexique. La chanteuse américaine doit également se produire au Japon, en Thaïlande, aux Philippines, en Nouvelle-Zélande et en Australie.

Ariana Grande a offert un spectacle au Centre Bell, à Montréal, au début mars.

Avec les informations de Agence France-Presse, Associated Press, BBC, et Reuters

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...