Le nouveau PM français se penchera à son tour sur les lois du travail

Le nouveau premier ministre français Edouard Philippe (centre) lors de sa première visite officielle à la préfecture de police de Paris
Photo : Getty Images / Christophe Archambault/AFP
Nommé lundi, le nouveau premier ministre de la France, Édouard Philippe, a annoncé ses priorités, soit de rassembler tous les courants politiques et de réformer le droit du travail, un dossier qui a largement contribué à plomber la popularité du gouvernement précédent du socialiste Manuel Valls.
Le gouvernement français, dont la composition doit être annoncée mardi, sera « rassembleur de compétences », a promis le premier ministre Philippe.
Il a également assuré qu’il allait « construire une majorité » issue de toutes les idéologies « pour essayer de faire avancer le pays ».
Nommé lundi par le nouveau président Emmanuel Macron, Édouard Philippe n’est pas issu du parti La République en marche. M. Macron a ainsi voulu rallier la droite modérée à la gauche sociale-démocrate.
Député du parti Les Républicains, Édouard Philippe est maire de la ville du Havre et proche du maire de Bordeaux, Alain Juppé, candidat malheureux à la primaire de droite l'an dernier.
« Je me suis dit que la situation dans laquelle nous étions était suffisamment unique pour que nous tentions quelque chose qui n'a jamais été tenté », a expliqué M. Philippe sur la chaîne TF1 quelques heures après sa nomination.
Une main tendue vers la droite
Édouard Philippe a aussi mentionné qu'il allait proposer une nouvelle réforme du droit du travail, comme l'a promis le président durant sa campagne.
« Une bonne réforme, c'est une réforme qui est pensée, annoncée, discutée et ensuite rapidement exécutée parce que les Français attendent une transformation, ils attendent des progrès », a déclaré le nouveau premier ministre.
Les syndicats français, notamment, ont déjà mis en garde Emmanuel Macron contre ses projets en matière de droit du travail.
La réforme proposée par François Hollande en 2016 avait été vivement critiquée et avait provoqué des mois de grèves et de manifestations.
Macron repense l’Europe en Allemagne
En compagnie de la chancelière allemande, à Berlin, le nouveau président de la France s’est dit ouvert lundi à revoir différents traités européens. Emmanuel Macron a affirmé vouloir travailler avec l’Allemagne pour réaliser une « refondation historique » de l’Europe.
Les ministres français et allemands se rencontreront d’ailleurs en juillet pour discuter de changements économiques et sociaux.
« Du point de vue allemand, il est possible de changer les traités si cela fait sens », a dit Mme Merkel.
Voulant toucher une partie de l’électorat français inquiet quant à la zone européenne et qui a voté pour Marine Le Pen, Emmanuel Macron a ajouté que des « réformes » pourront être menées pour mieux assurer la sécurité des citoyens.
Interrogé sur ses projets de réformes financières au sein de la zone euro, Emmanuel Macron a dit qu'il ne souhaitait pas la création d'eurobonds – des obligations servant à financer des projets européens – et qu'il était opposé à la mutualisation des dettes publiques passées.
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