Un cas de mérule pleureuse à Causapscal

La mérule pleureuse est un champignon qui s'attaque au bois et détruit la structure des maisons.
Photo : Mairie de Lyon/D. Sepulveda
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Un nouveau cas de contamination à la mérule pleureuse s'ajoute au Bas-Saint-Laurent, cette fois dans un immeuble de quatre logements à Causapscal.

Christian Couillard, le propriétaire d'un immeuble de quatre logements de Causapscal contaminé par le champignon de la mérule pleureuse
Photo : Courtoisie: famille Christian Couillard
Le propriétaire, Christian Couillard, a expliqué que le champignon a été découvert dans le sous-sol de l'immeuble à la faveur d'une inspection menée par un acheteur potentiel de l'édifice.
La découverte a évidemment empêché la conclusion de la transaction.
Un immeuble toujours occupé
Christian Couillard dit ignorer si la mérule pleureuse a gagné les murs intérieurs des logements qui sont toujours occupés.
En entrevue à l'émission Le Monde aujourd'hui, monsieur Couillard a exprimé tout son désarroi devant la situation.
Il craint de perdre son immeuble et dit se sentir confronté au néant.
J'attends. J'ai les mains liées. Je passe mon temps à pleurer. Qu'est-ce que je vais faire ? Qu'est-ce qui va arriver ?
Un avenir incertain
Christian Couillard ignore ce qu'il adviendra pour la suite des choses. Son assureur l'a avisé qu'il n'est pas couvert pour ce genre de sinistre.
Il dit avoir contacté le gouvernement du Québec et la MRC de La Matapédia pour les informer de la situation. Il attend des réponses, mais fonde peu d'espoir à ce sujet. Il dit se sentir abandonné et quand on lui demande ce qu'il a l'intention de faire avec son immeuble, il ne fait que répéter les mêmes mots.
Je ne le sais pas, je ne le sais pas, je ne le sais pas.
Monsieur Couillard dit que le seul élément positif depuis la découverte de la contamination a été sa prise de contact avec Maxime Boivin.

Maxime Boivin
Photo : Radio-Canada
Le cas de ce résident de Saint-Marcellin a largement fait la manchette et contribué à faire connaître l'existence de ce qu'on appelle le « cancer des bâtiments ».
Son histoire et sa bataille pour trouver des solutions ont incité le gouvernement du Québec à mettre sur pied un groupe de travail sur la question. On attend toujours les conclusions de ce groupe d'experts.
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La Ville n’était pas au courant
Le maire de la ville de Causapscal, Mario Côté, dit qu’il ignorait qu’il y avait de la mérule pleureuse dans ce secteur de la municipalité.
Il n’écarte pas la possibilité que l’immeuble ait été contaminé par la résidence abandonnée à proximité. Il affirme qu’elle n’a pas été habitée depuis plus de quatre ans et qu’il y a déjà eu un dégât d’eau dans le sous-sol.
Le maire indique que les deux immeubles seront inspectés.