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Les Brésiliens se rebellent contre les mesures d’austérité du président Temer

Un manifestant s'en prend à un véhicule alors que de nombreux Brésiliens sont descendus dans les rues pour protester contre les propositions de réforme, le 28 avril 2017.

Un manifestant s'en prend à un véhicule alors que de nombreux Brésiliens sont descendus dans les rues pour protester contre les propositions de réforme.

Photo : Reuters / Ricardo Moraes

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Des dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans les rues de plusieurs villes du Brésil vendredi pour dénoncer des mesures d'austérité proposées par le président conservateur Michel Temer.

Des affrontements entre des contestataires et les forces de l'ordre ont éclaté à Sao Paulo, la capitale économique du pays, et les transports en commun ont également été paralysés par une grève générale.

Barricades, pneus enflammés et vitrines de banque fracassées... Le centre-ville de Rio de Janeiro ressemblait à un champ de bataille. Les forces de l’ordre ont dispersé 2000 manifestants en lançant des bombes lacrymogènes pour les éloigner de l’Assemblée législative locale.

«  »

— Une citation de  Ricardo Jacques, travailleur dans une banque en grève à Sao Paulo

Le président conservateur Michel Temer assure la fonction de président par intérim depuis 2016. Il a succédé à la présidente Dilma Rousseff qui a été destituée pour avoir maquillé l'ampleur du déficit public du pays afin de faciliter sa réélection en 2014.

Une des manifestations à Sao Paulo avait d'ailleurs prévu terminer sa course devant la résidence du président intérimaire, qui aime passer ses week-ends à Sao Paulo plutôt que dans la capitale, Brasilia. Sa cote de popularité n’atteignait que 10 % au mois de mars.

Combattre la crise économique à coups de réformes

Pas moins de 40 millions de travailleurs ont adhéré au mouvement de grève générale, estime le syndicat Força Sindical. Le syndicat des métallurgistes soutient que 60 000 ouvriers sont en grève à Sao Paulo.

Les leaders de la gauche, la présidente déchue Dilma Roussef et son prédécesseur Lula da Silva se sont réjouis de cette mobilisation.

Le président Temer affirme que des lois plus flexibles aideraient à relancer l'économie du Brésil, qui est en profonde récession, mais les syndicalistes soutiennent que ces réformes ne feront qu'appauvrir les travailleurs.

Le Parlement voudrait faire reculer l’âge de départ à la retraite, passant de 60 à 65 ans pour les hommes et de 55 à 62 ans pour les femmes.

En plus d’accuser un déficit équivalent à 4,7 milliards de dollars canadiens, le Brésil a fait face à un taux de chômage record de 13,7 % entre janvier et mars. Plus de 14,2 millions de personnes cherchent présentement un emploi.

Avec les informations de Agence France-Presse
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