Le phénomène Tamagotchi

Adopter un Tamagotchi, une tendance bien populaire à la fin des années 90.
Photo : Radio-Canada
Vous souvenez-vous du Tamagotchi? Il y a 25 ans, cet animal de compagnie virtuel évoluant dans une console miniature faisait fureur au Japon. Une fois le jeu lancé sur le marché nord-américain, des millions de Canadiens adopteront cette petite créature virtuelle dont il faut prendre grand soin.
Au Québec, à l'hiver 1997, le Tamagotchi est le jouet le plus populaire à glisser sous le sapin de Noël, comme en témoigne le bulletin de nouvelles Montréal ce soir du 23 octobre 1997.

Reportage d'Anne-Louise Despatie sur l’engouement pour le jouet Tamagotchi à l’approche de Noël. Le bulletin de nouvelles est présenté par Pascale Nadeau.
« Les Tamagotchis risquent bien d'être le jouet vedette de notre Noël au Québec »
Magasins spécialisés, grandes surfaces, mais aussi supermarchés et pharmacies se sont approvisionnés en conséquence, explique Anne-Louise Despatie dans son reportage.
La journaliste compare l'engouement pour cet animal virtuel à celui pour les poupées Bout d'chou quelques années auparavant qui jouaient la carte du réalisme avec un certificat d'adoption. Les Tamagotchis ont même un cimetière sur le web, observe-t-elle.
« C'est extrêmement accaparant comme jouet », prévient pour sa part Danielle Charbonneau, de l'Association des consommateurs du Québec.
Ce petit compagnon virtuel qui s’agite sur l'écran de sa console miniature demande effectivement beaucoup d'attention. À coups d'avertissements sonores, il faut le nourrir, le laver, le divertir et le cajoler.

Reportage sur les animaux virtuels à l’émission Branché du 7 septembre 1997
« Nous avons une solution à votre solitude, vous pouvez maintenant adopter un petit animal virtuel! »
« Un ami virtuel, c'est une petite créature qui vit sur un écran et qui exige que son propriétaire s'occupe de lui continuellement », définit la journaliste Sophie Lambert à l'émission Branché du 7 septembre 1997.
Son reportage offre un portrait complet des compagnons virtuels. On y fait la rencontre d’un jeune garçon, Maxime Doucet-Benoit, qui a dû se replier sur une imitation de l'original japonais : le dinogotchi.
« Dès que j'ai vu ça, je voulais tout de suite en avoir un! »
Maxime prend grand soin de son animal virtuel. S'il souhaitait ardemment posséder ce jouet tout comme une amie, celui-ci ne peut toutefois pas remplacer un véritable animal de compagnie. « J'aime tout le temps plus mon chat que mon dinogotchi », précise-t-il.
La tendance en 1997 est aussi aux logiciels d’animaux sur ordinateur et, pour les adultes, à l'ami virtuel qui peut prendre une forme humaine sur notre poste informatique, nous explique la journaliste Sophie Lambert.
Que nous réservent les prochaines années? se demande-t-elle en conclusion de reportage. « Peut-être allons-nous un jour converser avec des amis à la forme humaine, mais qui seront en réalité entièrement virtuels », suggère Sophie Lambert.
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