L'Institut TransMedTech, pour que l'innovation serve plus rapidement au patient

Présentation de l'Institut TransMedTech au CHU Sainte-Justine, à Montréal
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Un nouvel institut montréalais en recherche médicale de pointe, inauguré lundi, se donne pour objectif d'inventer les technologies de l'avenir et de les utiliser plus rapidement dans le réseau de la santé.
Fort d’un financement de 95 millions de dollars, dont plus de 35 millions d’un fonds de recherche fédéral et 10 millions du gouvernement du Québec, l’Institut TransMedTech, dont le principal laboratoire se trouve au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, veut découvrir de nouvelles techniques de diagnostic et de traitement des cancers, des maladies cardiovasculaires et des maladies musculosquelettiques.
Le Living Lab (« laboratoire vivant ») situé à Sainte-Justine permettra un partage d’informations entre chercheurs, médecins, ingénieurs et, surtout, patients. On veut ainsi réduire le laps de temps entre la mise au point d’une nouvelle technologie médicale ou biomédicale et son utilisation directe par et pour des personnes malades.
« Ça veut dire que les patients sont impliqués dans l’ensemble du processus depuis le début. Ce qui veut dire que lorsqu’on va faire de la recherche sur une innovation technologique, quelle qu’elle soit, sa pertinence va être renforcée, puisque dès le début, les patients vont être au coeur de cette réflexion », a expliqué le directeur général du regroupement CHUM-CHU Sainte-Justine, le Dr Fabrice Brunet.
Ce n’est pas de l’innovation pour de l’innovation, c’est de l’innovation pour améliorer la santé de la population.
Nanorobotique pour traiter des tumeurs cancéreuses, utilisation de la réalité augmentée, imagerie médicale, biomatériaux, nouvelles techniques de dépistage, de diagnostic et de réadaptation sont quelques-unes des pistes qui seront explorées par les chercheurs.

L'Institut TransMedTech veut impliquer le patient dans la recherche en technologies médicales.
Photo : Radio-Canada
L’Institut, dirigé par Carl-Éric Aubin, professeur titulaire en génie mécanique à Polytechnique Montréal et chercheur au CHU Sainte-Justine, compte une soixantaine de chercheurs dès le départ. Une trentaine d’autres doivent s’ajouter au cours des prochains mois, en plus d’autres spécialistes.
Outre ces deux partenaires, l’Université de Montréal, le CHUM et l’Hôpital général juif y collaboreront, de même que le secteur privé. Une centaine d’étudiants pourront aussi acquérir des connaissances dans ce nouveau milieu interdisciplinaire.
« C’est du jamais vu, de voir différents secteurs d’activité collaborer ensemble, avec leurs fondations respectives et deux universités. C’est rare, c’est très rare et c’est méritoire », s'est réjoui le ministre de la Santé du Québec, Gaétan Barrette.
L’Institut TransMedTech s’ajoute à l’Institut de valorisation des données (IVADO) et au pôle de neurosciences de l’Université McGill, deux autres initiatives technologiques lancées récemment à Montréal.