La FÉÉCUM lance une campagne pour dénoncer les stages non rémunérés

Véronique Cormier vient tout juste d'obtenir son diplôme en science infirmière. Elle est soulagée.
Photo : Radio-Canada / Pierre-Alexandre Bolduc
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les étudiants continuent d'espérer que le gouvernement provincial allège leur fardeau financier. La Fédération des étudiantes et étudiants du campus universitaire de Monction (FÉÉCUM) lançait mardi la campagne #Monstagemeruine, dénonçant les stages obligatoires non rémunérés.
Ils demandent de l’aide financière à la province pour réaliser leurs stages non rémunérés. Selon les étudiants, c’est au sein de la fonction publique que la majorité de ces stages sont réalisés. En plus de payer leurs droits de scolarité, les stagiaires doivent souvent se procurer toute une gamme de matériel relié à leur stage.
C’est le cas de Véronique Cormier, qui vient tout juste d’obtenir son diplôme en science infirmière. « On doit faire le test de tuberculose, deux doses de 50 $. On doit s’acheter des uniformes d’hôpital, au moins trois ensembles. Le stéthoscope, le le sphygmomanomètre, des souliers blancs, la petite nominette pour l’uniforme ».
La nouvelle infirmière est soulagée de s’en être enfin sortie. Après huit stages non rémunérés, les coûts commençaient peser lourd.
On fait la job. Si on fait de l’overtime, on le fait, mais on n’est pas payé un sou. Veut veut pas ça sort tout de nos poches. Y’a rien qui rentre.
Selon Statistique Canada, avec une dette en moyenne de 35 000 $ après un baccalauréat, les étudiants néo-brunswickois sont les plus endettés au pays. La FÉÉCUM estime que pour plusieurs de ses membres, « c’est l’équivalent de payer pour travailler ».
Que ce soit en enseignement, en travail social ou en science infirmière, plusieurs disent avoir un poids de plus sur les épaules. « Je veux dire, je fais la job comme une [vraie] travailleuse sociale puis je ne me fais pas payer pantoute. Fais que c’est sûr que n’importe quoi aiderait », estime Sylvie Bourgeois, une étudiante en travail social.
Du côté du gouvernement, on a indiqué à Radio-Canada que la meilleure manière d’aider les étudiants était par la voie de services comme le Programme d’allègement des droits de scolarité pour la classe moyenne ou le Programme des droits de scolarité gratuits.
Ils voient les dépenses liées aux stages comme des investissements pour la future carrière des étudiants.