Une mission féminine dans le Grand Nord
Une équipe entièrement féminine de l'UQAR effectuera des recherches sur le renard arctique sur l'île Bylot
Photo : Andréane Beardsel
Une équipe de cinq chercheuses de l'Université du Québec à Rimouski (UQAR) se prépare à partir dans le Grand Nord canadien pour étudier le renard arctique.
Un texte d’Isabelle Damphousse
Elles sont cinq femmes, cinq biologistes qui vont parcourir pendant trois mois l’île Bylot, située au nord de la Terre de Baffin, pour étudier le renard arctique et son écosystème.
C’est la première fois en quinze ans de recherche sur l’île Bylot que l’UQAR envoie une équipe entièrement féminine sur cette île inhabitée de l’Arctique où la température peut descendre jusqu’à -15 degrés Celsius la nuit, en été.
« Chaque année, j'essaie d'avoir l'équipe la plus qualifiée. Il y a toujours des gars et des filles, mais cette année, il se trouvait que ce ne sont que des filles. »
D’ici leur départ, le 8 mai, les membres de l’équipe s’entraînent physiquement tout en suivant une formation pointue dans plusieurs domaines pour s’assurer de leur sécurité. Une fois arrivées sur l’île, elles vont vivre dans un campement.
Des conditions qui nécessitent de suivre des cours de secourisme avancés, mais aussi des cours de maniement d’armes à feu pour être en mesure de se défendre en cas d’attaque d’ours polaires.
« Elles vont être très bien équipées », explique Dominique Berteaux qui dirige l’équipe de recherche. Les chercheuses pourront aussi communiquer en tout temps avec des équipes de secours grâce à des téléphones satellitaires.
Les chercheuses se sentent privilégiées de vivre cette expérience. C’est la troisième fois que la biologiste Anne Bisson séjourne sur l’île Bylot dans le cadre d’un programme de recherche. « On sait qu’on est à un endroit très spécial qui est en plein changement », dit-elle.
Projet de recherche sur le renard arctique
Durant son séjour, l'équipe de chercheuses a pour mission de capturer une vingtaine de renards arctiques pour leur installer des colliers émetteurs à transmission par satellite. Les données récoltées permettront aux chercheurs de la Chaire de recherche en biodiversité nordique de mieux comprendre les effets des changements climatiques sur cet animal.
L'équipe de recherche a un budget de 200 000 $ pour cette mission.