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Une initiative pour mettre en valeur le talent féminin dans le milieu de la restauration

Des cuisinières à l'oeuvre.

Deux femmes à l'oeuvre dans une cuisine de restaurant.

Photo : Radio-Canada / Allison Van Rassel

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Les femmes dans le milieu de la restauration ne bénéficient pas de la même visibilité que leurs collègues masculins. La campagne sur les médias sociaux #HaveWeMetChef a pour objectif de changer cette tendance.

Un texte de Jonathan Bouchard

Cette initiative est l’idée de l’écrivaine culinaire torontoise, Ivy Knight. Elle invite les chefs ou des membres de leur entourage à publier des photos de femmes chefs et quelques faits à leur sujet à l’aide du mot-clic #HaveWeMetChef (Avez-vous rencontré la chef?).

Selon madame Knight, les choses vont bien dans les cuisines, mais c’est à l’extérieur que ça se gâte.

«  »

— Une citation de  Ivy Knight, auteure et écrivaine culinaire torontoise

Elle dénonce une certaine culture machiste qui sévit chez certains promoteurs d’événements culinaires ou dans certains médias.

Où sont les femmes ?

Ivy Knight déplore que les femmes occupent une place discrète dans la programmation de certains grands événements culinaires.

Dans le cadre de la Tablée du Canada organisée cet été, à Ottawa, il n'y a qu’une seule femme chef parmi les 17 participants. Across The Top of Canada, un grand voyage culinaire, organisé en juin n’a qu’une seule femme parmi les 9 chefs participants.

L’événement Taste of Toronto fait légèrement meilleure figure avec 3 chefs participantes sur 11.

À noter, le Big Feastival, un événement culinaire à Burl’s Creek accueille 5 femmes parmi leurs 15 invités culinaires. Cependant, 1 seule est présentée à titre de chef. Les autres sont décrites comme étant entrepreneures, auteures ou blogueuses.

Le pouls dans les cuisines

La chef propriétaire du restaurant The Canteen, à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, Renée Lavallée, a fait partie de l’initiative #HaveWeMetChef. Elle signale un nombre grandissant de femmes qui travaillent dans les cuisines de restaurants ou d’hôtels au fil des ans.

La chef et propriétaire du restaurant The Canteen, à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, Renée Lavallée.
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La chef et propriétaire du restaurant The Canteen, à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, Renée Lavallée.

Photo : Courtoisie Renée Lavallée

Selon elle, les propriétaires de restaurants pourraient faire l’effort de souligner le talent féminin en cuisine.

Madame Lavallée remarque un certain sexisme latent

«  »

— Une citation de  Renée Lavallée, chef-propriétaire, The Canteen

Quand elle a ouvert son restaurant, seules de femmes avaient postulé pour travailler dans ses cuisines. Quand son entreprise a pris son envol, c’est à ce moment-là que certains hommes ont signalé un intérêt.

Renée Lavallée affirme que les femmes chefs ont besoin de modèles. En début de carrière, elle a été inspirée par Jennifer Warren-Park, mère de famille et copropriétaire du restaurant Les Fougères. Elle admirait le fait qu’elle cuisinait et gérait une entreprise. « Si elle peut le faire, je peux le faire aussi », affirme madame Lavallée.

Interrogé sur la place des femmes en restauration, le chef du restaurant Lavelle, Romain Avril ne doute aucunement du talent des femmes en cuisine. Il signale que statistiquement, il y a généralement plus d’hommes parmi les employés d’une cuisine.

« Ce que nous pouvons faire pour changer cela est de repousser les clichés », croit-il.

Il affirme qu’il faut faire tomber une fois pour toute la perception que la cuisine c’est un monde d’hommes alors que ce n’est pas du tout le cas.

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