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Un projet pilote à Gatineau pour accompagner de nouveaux arrivants en français

Les participants et les animateurs bénévoles sont assis autour d'une table.

Les participants à un café-rencontre de francisation entre nouveaux arrivants à la bibliothèque d'Aylmer.

Photo : Radio-Canada / Michel Aspirot

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Les résidents de Gatineau peuvent aider les immigrants, dont les réfugiés syriens, à s'intégrer en français dans leur communauté d'adoption. La Municipalité met à l'essai dans les bibliothèques publiques des activités gratuites destinées aux nouveaux arrivants.

« Ce que nous offrons, c'est un complément de service [aux cours de francisation]. On ne veut pas jouer dans les plates-bandes de quelqu'un d'autre », précise la bibliothécaire Marie-Chantal Paraskevas.

L'animatrice inscrit sur un tableau à feuilles mobiles des exemples.
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Une animatrice bénévole rappelle des principes linguistiques lors d'un café-conversation à la bibliothèque Lucy-Faris, dans le secteur d'Aylmer.

Photo : Radio-Canada / Michel Aspirot

Les cafés-conversations, le jumelage et le mentorat linguistique sont en fait venus répondre à des besoins qui n'étaient pas comblés. Et le succès du projet pilote a été immédiat.

« On ne s'attendait pas à cet engouement-là, autant du côté des bénévoles qui veulent donner de leur temps pour partager le français et la culture d'accueil, autant des participants qui veulent apprendre un peu plus sur la terre d'accueil et le français. Ça a été un franc succès jusqu'à maintenant », s'exclame Mme Paraskevas.

M. Arfa est photographié de trois quarts, souriant, à la bibliothèque.
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Ali Arfa est bénévole à la bibliothèque Lucy-Faris d'Aylmer, auprès de nouveaux arrivants.

Photo : Radio-Canada / Michel Aspirot

Jeune retraité, Ali Arfa n'a pas hésité à donner de son temps, à la suite de l'arrivée des réfugiés syriens à Gatineau.

Arrivé en 1972 au Canada, en plein hiver et sans connaître qui que ce soit, il estime avoir été chanceux à l'époque.

«  »

— Une citation de  Ali Arfa, résident d'Aylmer depuis 1975

Ce résident d'Aylmer depuis 42 ans accompagne notamment la famille Awad, arrivée de Syrie en décembre dernier avec ses cinq enfants.

« C'est très difficile de quitter son pays. Tout d'un coup, tout est différent, le climat, la langue. [...] Ça prend du temps pour s'adapter, mais ils vont y arriver », confie M. Arfa.

La Municipalité met à l'essai dans les bibliothèques publiques des activités gratuites destinées aux nouveaux arrivants.

« Je veux apprendre la langue pour communiquer, pour pouvoir m'intégrer plus facilement, pour faciliter mon quotidien », explique-t-elle dans sa langue maternelle.

La famille Awad n'hésite pas non plus à appeler M. Arfa pour obtenir de l'aide au quotidien, par exemple, pour prendre rendez-vous avec le médecin, aller à la banque ou préparer l'épicerie.

« C'est une deuxième famille que je viens de rencontrer », ajoute M. Arfa. « Je suis très content de les avoir [...] Je leur offre tout mon service pour eux à n'importe quel moment. »

Deux grandes feuilles de papier reprennent l'alphabet romain et les chiffres, en français et en arabe.
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Pour aider l'apprentissage du français, la famille Awad a affiché des aide-mémoire au mur.

Photo : Radio-Canada

Des activités d'intégration dans les quartiers

Deux soirs par semaine, Ali Arfa rencontre d'autres nouveaux arrivants, pour la plupart des femmes, à la bibliothèque Lucy-Faris d'Aylmer.

Il ne s'agit pas de cours structurés, précise une des animatrices bénévoles de ces cafés-conversations, Charline Planchon. L'important est d'échanger en français.

Charline Planchon et les autres participants sont assis autour d'une grande table.
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L'animatrice bénévole Charline Planchon lors d'un café-rencontre à la bibliothèque Lucy-Faris d'Aylmer.

Photo : Radio-Canada / Michel Aspirot

Le contenu se développe autour de thèmes (météo, alimentation, activités physiques, etc.), avec du support visuel, comme des circulaires ou des photographies, pour aider à se faire comprendre.

«  »

— Une citation de  Charline Planchon, animatrice bénévole

« Ça permet d'avoir des liens entre toutes ces femmes de différentes origines », souligne Mme Planchon. « Au premier cours, il y a un courant, une chaleur humaine qui ont été tellement valorisants [...] Je reçois beaucoup. »

Le projet pilote, échelonné sur le premier trimestre de 2017, s'est terminé à la fin mars. Les résultats seront maintenant évalués, incluant la satisfaction des élèves et le taux de participation.

D'après les informations recueillies par la journaliste Mireille Langlois

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