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Après l’austérité, les baisses d’impôt : « Je l’assume entièrement » - Carlos Leitao

Le ministre des Finances du Québec, Carlos Leitao, est applaudi par des membres du gouvernement lors de la présentation du budget à l'Assemblée nationale.

Le ministre des Finances du Québec, Carlos Leitao, est applaudi par des membres du gouvernement lors de la présentation du budget à l'Assemblée nationale.

Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

« Il fallait faire ça. Je l'assume entièrement », nous a dit Carlos Leitao en entrevue à RDI économie à l'occasion de la présentation de son quatrième budget mardi à Québec. La réduction des dépenses en santé et en éducation a fait mal aux réseaux, a bouleversé la vie de milliers d'employés, a mis à mal les services aux citoyens.

Une analyse de Gérald Fillion

« Je ne nie pas ça, a reconnu le ministre des Finances. D’ailleurs, le Protecteur du citoyen nous a mentionné certains exemples. Je pense que c’est surtout une question de gestion, la gestion des réseaux. On a fait des changements structurels qui nous permettent maintenant d’ajouter des sommes importantes, mais qui seront utilisées d’une façon optimale, d’une façon constructive. On n’avait vraiment pas le choix, à mon avis, de revenir à l’équilibre budgétaire, remettre la maison en ordre pour pouvoir faire des investissements d’une façon récurrente et prudente. »

La réduction de la croissance des dépenses en santé et en éducation de 2014 à 2016 équivaut à un manque à gagner de 1,6 milliard de dollars sur une année par rapport à la moyenne historique de la croissance des dépenses de 2004 à 2014.

 

« Ce n’était pas à une si grande vitesse que ça, selon Carlos Leitao, parce qu’on s’était engagé - le gouvernement du Québec s’était engagé - à l’équilibre budgétaire en 2013-2014. Ça n’a pas été possible pour toutes sortes de raisons. Ça a été décalé de deux ans. Donc, nous avons suivi le plan qui avait été mis en place initialement. »

Cela dit, « la machine gouvernementale est une machine complexe, dit le ministre. De penser qu’on peut faire des changements importants très graduellement, regardez nos voisins [l’Ontario] n’ont pas été capables de le faire. »

Autrement dit, ce que le ministre nous dit, c’est qu’il fallait frapper fort pour ébranler les colonnes du temple, pour défaire des acquis, repenser des façons de faire et trouver des millions et des milliards dans l’appareil public. Il fallait agir vite. Autrement, les plaies se seraient refermées trop rapidement, ce qui aurait empêché le gouvernement de réaliser son opération budgétaire. C’est ce qu’on comprend du propos du ministre.

Assumer

Le gouvernement Couillard a du mal à se défendre de couper dans les services publics depuis le début de son mandat. Les manquements sont nombreux, ils ont été détaillés notamment par la Protectrice du citoyen.

Le ministre des Finances semble réaliser qu’il est rendu au point où il lui faut assumer ses choix et la réalité. Dans cette entrevue mardi, il a cessé d’ignorer les faits rapportés en les reconnaissant, mais en réaffirmant qu’il fallait agir ainsi. Le ministre assume les choix de son gouvernement.

Qu’on soit d’accord ou pas, nous avons l’heure juste. La fin justifiait les moyens, de toute évidence.

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