La dissolution de la Compagnie de transport de la Saskatchewan légale?

Des Saskatchewanais contestent la décision du gouvernement saskatchewanais de dissoudre la Compagnie de transport de la Saskatchewan.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Des avocats des employés de la Compagnie de transport de la Saskatchewan (STC) se penchent sur la légalité de l'abolition de la société d'État prévue le 31 mai.
Le président de la section locale 1374 du Syndicat uni du transport, représentant les employés de la STC, soutient que, même si la compagnie est une entité provinciale, elle relève des normes du travail fédérales parce qu'elle assure des trajets qui vont au-delà des frontières de la province.
Eric Carr dit que, si une entreprise licencie plus de 50 employés, elle doit négocier avec le syndicat et lui donner un préavis de 16 semaines en vertu d’une clause du Code du travail canadien. Or celle-ci n’a pas été respectée, selon lui. Au total, 224 employés seront touchés par la fermeture de la compagnie.
Les avocats attendent une réponse du gouvernement fédéral sur la légalité de la décision de la province.
À lire aussi :
Eric Carr dénonce une décision politique et idéologique de la part du gouvernement de Brad Wall, qui ne veut pas investir dans les secteurs du transport ou des communications, a-t-il ajouté.
De son côté, le Nouveau Parti démocratique de la Saskatchewan a lancé une pétition sur Internet pour empêcher la fermeture de la compagnie.
Le syndicat espère qu’une mobilisation poussera le gouvernement à changer d'avis. Plusieurs manifestations sont d'ailleurs prévues cette semaine pour contester la fermeture de la STC. À Regina, un rassemblement est organisé mardi devant le siège de la Compagnie. D'autres manifestations sont prévues vendredi à La Ronge et à Saskatoon.
L’abolition du service d'autocars de la province survient dans la foulée du dépôt du budget, dont le déficit s’élève à 685 millions de dollars. Le gouvernement estime qu’il lui en coûterait 85 millions de dollars pour maintenir le service au cours des cinq prochaines années.
D’après les informations de Lise Oungari