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Des experts proposent d'échanger la gestion de l'offre contre le bois d'oeuvre

Bois d'oeuvre

Bois d'oeuvre

Photo : Radio-Canada / CBC

La Presse canadienne
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Des experts du libre marché suggèrent d'offrir aux négociateurs américains, lors des prochaines renégociations de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), un commerce plus ouvert pour les produits laitiers, en échange d'un commerce plus prévisible du bois d'oeuvre.

Mettre fin à un certain protectionnisme dans ces industries avantagerait les consommateurs des deux pays et stimulerait la productivité économique, tout en rendant les entreprises plus prospères, affirment des chercheurs de l'Institut économique de Montréal dans un rapport publié jeudi.

« Les barrières commerciales n'ont jamais enrichi qu'un petit nombre au détriment de la vaste majorité », peut-on lire dans le rapport. Éliminer celles qui subsistent dans les secteurs agricoles sous gestion de l'offre et celui du bois d'oeuvre et s'assurer de ne pas en élever de nouvelles serait profitable tant pour les consommateurs que pour les producteurs. »

Les législateurs américains ont déjà indiqué qu'ils feraient pression sur l'administration Trump pour accroître les échanges commerciaux des produits laitiers, pendant que le bois d'oeuvre fait face à de nouvelles menaces tarifaires. Or, ces industries partagent des similitudes.

Les deux secteurs sont exclus de l'ALENA actuel et emploient plus de 200 000 personnes au Canada. Cependant, l'industrie du bois d'oeuvre est fortement tributaire des exportations, contrairement à l'industrie des produits laitiers. Le document propose ainsi d'ouvrir les deux secteurs en démantelant le système de gestion de l'offre.

L'exemple de la Nouvelle-Zélande

Le rapport avance que le démantèlement du système entraînerait une baisse des prix au supermarché, en plus de rendre l'industrie plus innovatrice et concurrentielle à l'échelle internationale.

Les experts citent en exemple la Nouvelle-Zélande : « Ce pays a pratiquement triplé sa production depuis qu'il a libéralisé son industrie laitière. En comparaison, la production canadienne de lait n'a pas bougé depuis les années 1960 », affirment-ils.

Cependant, le lobby canadien du secteur laitier conteste plusieurs des changements proposés, faisant notamment valoir que le système assure une stabilité des prix.

Selon la proposition avancée, l'abolition des quotas pour les produits laitiers devrait être conditionnelle à l'élimination des subventions des produits laitiers américains, bien qu'elles soient moins importantes que d'autres types de subventions agricoles aux États-Unis, comme les céréales.

Le document conclut que les avantages d'un accord sont évidents pour le bois d'oeuvre, car ils permettraient de préserver 24 300 emplois directs et indirects dans le secteur forestier, d'augmenter les exportations et d'éviter une hausse moyenne de 1300 $ US du prix d'une maison américaine.

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