« Une pilule amère » : les restaurateurs se désolent du budget

Le restaurant 2nd Avenue Grill à Saskatoon
Photo : Radio-Canada / Jennifer Quesnel
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le directeur général de l'Association hôtelière de la Saskatchewan, Jim Bence, dit que l'augmentation de la taxe de vente sera un coup dur pour les restaurants, qui sont déjà aux prises avec des baisses de revenus dans certaines régions de la province.
Un texte d'Omayra Issa
Dans un deuxième budget déficitaire en deux ans, le ministre provincial des Finances, Kevin Doherty, prévoit un déficit de 685 millions de dollars pour l’année 2017-2018.
Ainsi, dans l’espoir de retourner à l’équilibre budgétaire dans trois ans, la Saskatchewan haussera sa taxe de vente de 5 % à 6 % à partir du 23 mars. Les vêtements pour enfants, les repas au restaurant et les travaux de rénovation seront également assujettis à cette mesure.
Désormais, les familles saskatchewanaises fréquenteront moins les restaurants, estime Jim Bence.
Ceci va être une pilule amère à avaler. Ce sera très difficile pour nous.
« Que ce soit au niveau de la vente de l’alcool ou des repas, les familles qui allaient au restaurant une fois par mois ou une fois tous les deux mois vont [maintenant] y aller tous les six mois », prévient-il.
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Il remet en cause la portée de cette hausse de la taxe, suggérant que la perte de revenus pourrait contrebalancer tout gain potentiel. M. Bence est persuadé que la mesure gouvernementale entraînera des pertes d'emplois.
Dans certaines parties de la province, l’effet sera dévastateur sur les ventes.
Le vice-président de Restaurants Canada pour la région de l’Ouest canadien, Mark Von Schellwitz, estime que le changement coûtera environ 140 millions de dollars à son industrie.
M. Von Schellwitz croit que la décision de la province pose un problème d’équité dans l'industrie alimentaire. « En fait, ils aident les grandes entreprises d’épicerie aux dépens de milliers de petites entreprises dans l'industrie de l'hospitalité », souligne-t-il.
Il va réellement y avoir les gagnants et les perdants dans l'industrie alimentaire et nos membres sont perplexes.
Les revenus provenant des ressources naturelles ont diminué de plus de 1 milliard de dollars en trois ans sans jamais remonter, ce qui a épuisé les réserves du gouvernement.