Un jalon est posé dans la lutte contre la violence sexuelle à l'UQO
L'Université du Québec en Outaouais
Photo : Radio-Canada / Olivier Plante
Des représentants étudiants et du corps professoral, ainsi que la vice-rectrice à l'enseignement et à la recherche de l'Université du Québec en Outaouais (UQO) se sont rencontrés pour la première fois, mercredi, afin d'entreprendre le travail visant à établir une communauté universitaire exempte de harcèlement, de violence et d'agression à caractère sexuel.
Ce comité consultatif va coordonner les divers groupes de travail sur la question et rassembler les recommandations qui vont en découler. Son mandat est d'aider l'établissement d'enseignement à adopter une politique contre la violence sexuelle.
Cette initiative, qui fait partie du plan stratégique 2016-2020 de l'UQO, a été lancée en octobre dernier, à la suite d'une activité controversée en début de session. Un défi baptisé « Les douze travaux d'Hercule » proposait des gestes osés. Les étudiants qui le relevaient se voyaient promettre une récompense.
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Une participante à ce comité, Valérie Lafrance-Moreau, représentante du Comité des femmes de l'AGE-UQO, se dit somme toute satisfaite de cette première rencontre.
« Il semble y avoir une volonté de fonctionner par consensus et de prendre en compte la position de chaque personne », a indiqué Mme Lafrance-Moreau, « et d'en arriver à quelque chose avant la prochaine rentrée ».
Le comité aura du pain sur la planche. Une étude faisait l'an dernier six recommandations pour assainir l'environnement de travail et d'études à l'UQO.
La vice-rectrice à l'enseignement et à la recherche, Sylvie de Grosbois, préside le comité consultatif. Elle n'a pas précisé à quel moment l'UQO prévoit adopter la nouvelle politique.
Mais le calendrier des rencontres est chargé et prévoit des sessions mensuelles.
Mme de Grosbois précise que l'UQO n'attendra pas la loi-cadre de la ministre de l'Enseignement supérieur, Hélène David, sur la prévention de la violence sexuelle.
« L'UQO a décidé de faire ceci avant même de savoir qu'il y aurait potentiellement une loi-cadre », explique-t-elle. « Ça fait partie d'une préoccupation institutionnelle, et il y aura des choses qu'on nous demandera de faire, mais nous, y a des choses qu'on va faire aussi, parce que ça va représenter des préoccupations qui émanent d'ici. »
Certains postes de représentants étudiants restent à combler au comité consultatif, notamment pour représenter les campus de Ripon et de Saint-Jérôme. Mme de Grosbois promet qu'ils seront comblés à la deuxième rencontre du groupe.
Avec les informations du journaliste Michel-Denis Potvin