Vers une grappe industrielle pour les véhicules électriques et intelligents

La ministre de l'Économie, de la Science et de l'Innovation, Dominique Anglade, en compagnie du président du conseil d'administration de Téo Taxi, M. Alexandre Taillefer.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La ministre de l'Économie, de la Science et de l'Innovation, Dominique Anglade, a annoncé lundi la création d'une grappe industrielle pour les véhicules électriques et intelligents, en compagnie du président du conseil d'administration de Téo Taxi, M. Alexandre Taillefer.
Ce dernier a été nommé à la tête d’un comité consultatif composé de 15 membres - huit provenant du milieu industriel et sept du milieu institutionnel - qui est chargé de mettre en place cette grappe industrielle d’ici à la fin juin.
Le comité prépare un plan d’affaires très précis qui sera présenté à l'industrie lors d'un forum qui réunira l’ensemble des acteurs du domaine, le 10 avril prochain, et à l’issue duquel la grappe sera lancée officiellement.
« Cette grappe va permettre à tous les acteurs de s’unir et de pouvoir proposer des solutions très concrètes et de mobiliser les troupes autour de cet enjeu qui est fondamental pour le Québec et pour lequel nous avons une grande force de frappe », a déclaré la ministre Anglade.
La province compte une quarantaine d’entreprises québécoises actives dans le secteur des véhicules électriques et une soixantaine dans celui des véhicules innovants, employant au total quelque 4000 personnes.
La grappe industrielle va miser sur des forces qui sont indéniables chez nous avec une expertise de calibre mondial.
Son rôle sera de se concentrer sur les véhicules électriques et intelligents qui visent le marché du transport terrestre et sur les atouts et les forces de toutes les régions du Québec.
On a un défi incroyable au Québec. On a une opportunité incroyable au Québec. C’est évident que l’on a, avec Hydro-Québec, une production électrique extraordinaire qui nous permet de rêver à un futur tout électrique pour le Québec.
Pour y parvenir, M. Taillefer affirme qu'il faudra accélérer le développement, travailler conjointement avec tous les acteurs, à l'échelle municipale, provinciale, fédérale et des entreprises privées.
Le développement électrique doit être vu comme une priorité, selon lui, ajoutant que l'on génère actuellement un déficit commercial de l’ordre de 11 milliards de dollars par an en important de l’énergie fossile.
« On a de grandes ambitions pour le Québec. On sait aujourd’hui que, depuis 1990, on a diminué les tonnes de gaz à effet de serre de 8 %. Il nous reste quatre ans pour diminuer de 12 % supplémentaires, c’est un défi considérable ».
Il estime que pour y arriver, il faut s'attaquer au secteur qui produit le plus de gaz à effet de serre, à savoir le transport.
L'homme d'affaires estime qu'électrifier le secteur du camion, des autobus et de la livraison n’est pas complètement utopique. « C’est quelque chose qui se fait déjà dans le monde. Et cela va nécessiter un leadership ».
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