Silicose : un diagnostic précoce s’impose

Une carrière de minerai de fer
Photo : Radio-Canada
Une étude échelonnée sur une période de 30 ans, effectuée sur un total de 35 travailleurs et retraités de la minière IOC, à Labrador City, montre qu'ils présentent des symptômes reliés à la silicose.
Un texte de François Robert
Il s'agit d'une maladie pulmonaire irréversible, qui entraîne une réduction progressive de la capacité respiratoire. Elle est provoquée par l'inhalation de particules de poussière de silice, souvent présentes dans les mines. La silice représente 28 % de la croûte terrestre.
En général, la maladie se développe sur plusieurs années. À la longue, le tissu pulmonaire sera moins capable de faire son travail d’échange au niveau des gaz et cela va amener une difficulté à respirer, a expliqué en entrevue à l’émission Boréal 138 le médecin-conseil pour le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord, Stéphane Caron. Par contre, lors d’exposition massive, la maladie peut se développer très rapidement.
De nos jours, des campagnes de dépistage sont organisées et permettent parfois de dépister des cas avant même l’apparition des premiers symptômes. Dans le secteur minier, il existe désormais un règlement imposant l’examen de santé pulmonaire à l’embauche et ensuite périodiquement en cours d’emploi.
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En cas de dépistage, le travailleur doit être retiré de l’exposition pour freiner l’évolution de la maladie. Les symptômes peuvent être traités à l'aide de diverses médications et d'inhalation d'oxygène afin d'améliorer la qualité de vie.
Sur la Côte-Nord, entre 1980 et 2014, huit cas auraient été reconnus par la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), précise le Dr Caron.
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