La violence contre les enfants atteint son paroxysme en Syrie

Un enfant syrien fait le signe de la victoire après les évacuations des villages de Kafarya et Foua, dans la province d’Idlib le 19 décembre 2016.
Photo : EPA
Les violences envers les enfants ont atteint leur pire niveau en Syrie, l'an dernier, selon le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF). Il s'agit notamment de l'année la plus meurtrière pour les enfants syriens depuis le début des vérifications de l'UNICEF en Syrie, en 2014.
« Les cas vérifiés de meurtres, de mutilations et de recrutements d'enfants ont considérablement augmenté » au cours de l'année 2016, selon le communiqué de l’UNICEF.
« Le degré de souffrance est sans précédent », soutient le directeur de l'UNICEF pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Geert Cappelaere. « Des millions d'enfants en Syrie sont attaqués chaque jour, leur vie est complètement bouleversée. »
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Les enfants sont recrutés et utilisés pour participer directement à des missions de combats, y compris dans des rôles extrêmes comme bourreaux dans des exécutions, de kamikaze ou de gardien de prison.
- 652 enfants ont été tués, soit une augmentation de 20 % par rapport à 2015;
- 255 enfants ont été tués dans une école ou à proximité d’une école;
- 850 enfants ont été recrutés pour combattre dans le conflit armé, soit plus du double par rapport à 2015;
- 338 attaques ont été perpétrées contre des hôpitaux.
La guerre en Syrie, qui entre dans sa septième année, a commencé par la répression de manifestations pacifiques par le régime de Bachar Al-Assad le 15 mars 2011.
Le conflit, qui a fait plus de 310 000 morts en plus de pousser plus de la moitié de la population syrienne à l’exil, s’est complexifié au fil des ans. Il implique désormais de nombreux acteurs locaux, des puissances régionales et des puissances internationales, de même que plusieurs milices djihadistes.
« Près de 6 millions d’enfants dépendent maintenant de l’assistance humanitaire et plus de 2,3 millions d’entre eux sont présentement réfugiés en Turquie, au Liban, en Jordanie, en Égypte et en Irak », poursuit l’UNICEF.
Selon l’organisme onusien, 280 000 enfants vivent dans des zones assiégées sans accès à de la nourriture ni à des médicaments.