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L’Université du Nouveau-Brunswick se lance dans le nucléaire

Les bâtiments de la centrale sur le bord de l'eau en été

Centrale nucléaire de Point Lepreau, au Nouveau-Brunswick

Photo : CBC

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

L'Université du Nouveau-Brunswick a annoncé un partenariat avec l'entreprise ontarienne Terrestrial Energy. Ils travailleront ensemble à la création d'un nouveau type de réacteur nucléaire.

Implication de l’UNB

L’université a pour mission de travailler au développement des sels de fluorides liquides.

Elle va ainsi tenter de mesurer les propriétés thermiques et physiques de ces sels afin de savoir s’ils peuvent créer un carburant liquide.

Comprendre la technologie

L’UNB et Terrestrial Energy veulent créer un réacteur intégral à sels fondus, donc liquides. L’idée étant d’avoir un réacteur avec un carburant liquide, plutôt que solide.

Les carburants solides, comme l’uranium, sont plus difficiles à refroidir. On doit retirer la barre de carburant que l’on doit mettre dans l’eau pour faire baisser sa température. Une fois refroidie, on peut l’entreposer. Ce processus prend sept ans et crée beaucoup de déchets radioactifs.

L’avantage premier d’un carburant liquide est justement qu’il prendrait beaucoup moins de temps à refroidir.

Pourquoi est-ce un avantage?

Avec des réacteurs utilisant des carburants liquides, les centrales nucléaires seraient plus stables et plus sécuritaires, selon William Cook, professeur en génie chimique et directeur du centre de recherche sur l’énergie nucléaire, et David LeBlanc, directeur de la technologie chez Terrestrial Energy.

Les deux experts estiment que cela permettrait une meilleure gestion des accidents tel que celui qui s'est produit à Fukushima en mars 2011. Lorsqu’un tel accident survient, on ferme les carburants, expliquent-ils. Mais les carburants restent chaud et dégagent de la chaleur très longtemps après l’accident.

Un employé travaillant à la décontamination du site observe un des réacteurs qui avaient été détruits.
Agrandir l’image (Nouvelle fenêtre)

Les travaux de décontamination de la centrale de Fukushima ne sont pas encore terminés. En 2011, un tsunami avait mis hors-service son système de refroidissement. Des réacteurs étaient alors entrés en fusion et ont été détruits.

Photo : Getty Images / Christopher Furlong

Dans le cas du sel fondu, le refroidissement est constant. Ce qui fait que, en cas d’accident, le carburant devient automatiquement froid lorsqu’on le ferme.

Ce type de carburant créerait aussi beaucoup moins de déchets nucléaires, selon William Cook et David LeBlanc.

Une énergie propre?

Le conseiller principal en énergie de Greenpeace, Shawn-Patrick Stensil, est déçu que tout ce temps, cette énergie et cet argent ne soient pas plutôt investis dans la recherche d'énergies vertes.

Selon lui, il s’agit d’une distraction au détriment des énergies renouvelables.

« Ça fait 50-60 ans que l’industrie nucléaire dit qu’elle va développer une nouvelle génération de réacteurs qui serait propre et rentable et sécuritaire. Elle n’est jamais capable de livrer ça. [Si on utilise] les fonds publics j’ai un grand problème parce qu’on a besoin des fonds publics pour avancer les choses qui peuvent vraiment améliorer le climat et la société ».

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