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Moins d’écoles françaises en raison de statistiques imprécises

La rentrée de l'école de Sherwood Park à la Cité Francophone

La rentrée de l'école de Sherwood Park à la Cité Francophone à Edmonton en Alberta.

Photo : Laurent Pirot/ICI Radio-Canada

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

De nombreux experts et organismes estiment que des changements aux méthodes de Statistique Canada pourraient mener à une hausse du nombre d’élèves admissibles à l’école francophone.

Un texte de Marie-Christine Rioux

Ils souhaitent voir des changements apportés aux méthodes actuelles de l’agence fédérale avant le prochain recensement, en 2021.

«  »

— Une citation de  Roger Paul, directeur général de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones

Lianne Doucet est la mère de trois jeunes filles. Sa première a fait son secondaire en français, mais devait traverser la ville matin et soir pour s’y rendre. L’école en question ne possédait ni cafétéria ni cour de récréation.

Lianne Doucet jette un coup d'oeil à ses documents à la table de sa cuisine. Elle agira en tant que plaignante si la poursuite est déposée.
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Lianne Doucet, mère Franco-Torontoise de trois jeunes filles

Photo : Radio-Canada / Julie-Anne Lamoureux

La deuxième a plutôt opté pour l’école anglophone de quartier, située plus près de la maison et bénéficiant de meilleures installations.

«  »

— Une citation de  Lianne Doucet, mère Franco-Torontoise

Recours aux tribunaux

Lianne Doucet et bien d’autres parents souhaitent l’ouverture d’écoles situées près de leur domicile qui possèdent des installations de même qualité que celles des écoles anglophones.

Des enfants lisent à la bibliothèque de l'École Les Aiglons, en Colombie-Britannique.
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Nelson Beyriesmith, Sora Sauvageau et Victor Miller lisent à la bibliothèque de l'École Les Aiglons, en Colombie-Britannique.

Photo : Julie Landry/RADIO-CANADA

Plusieurs d’entre eux invoquent l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés.

Article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés : droits à l’instruction dans la langue de la minorité

Selon ce dernier, l’accès à l’éducation en français doit être garanti à trois catégories d’enfants :
- ceux dont le français (ou l’anglais, au Québec) est la langue maternelle;
- ceux dont les parents ont fait une partie de leur scolarité de niveau primaire en français;
- ceux dont un frère ou une soeur est scolarisé en français.

Toutefois, Statistiques Canada ne possède aucune donnée sur les deuxième et troisième catégories d’enfants admissibles à la scolarité en français. Le recensement n'interroge pas les Canadiens sur ces deux aspects.

Les statistiques disponibles sous-estiment donc le nombre d’enfants admissibles à l’école francophone.

«  »

— Une citation de  Mark Power, avocat

Selon lui, des questions précises concernant les deuxième et troisième catégories d’élèves admissibles doivent être ajoutées au recensement.

Ouverture à un changement de la part de Statistique Canada

Recensement 2016 : Statistique Canada dit sûre de présenter un portrait plus juste de la population grâce au retour du questionnaire long obligatoire.
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Recensement 2016 : Statistique Canada dit sûre de présenter un portrait plus juste de la population grâce au retour du questionnaire long obligatoire.

Photo : Radio-Canada / Isabelle Plamondon

Dans une déclaration envoyée par courriel à Radio-Canada, Statistique Canada reconnaît l’importance de telles données pour les communautés linguistiques en situation minoritaire.

«  »

— Une citation de  Paula Gherasim, porte-parole de Statistiques Canada

L'organisme s’engage à trouver le moyen le plus approprié pour obtenir ces données.

Il procédera à des consultations publiques sur le contenu du questionnaire du Recensement de 2021. « Dans le cadre de ces consultations, Statistique Canada fera appel aux communautés de langue officielle en situation minoritaire dans le but de déterminer leurs besoins en matière de données relatives aux ayants droit. Ceci aidera à identifier le moyen le plus approprié pour répondre à leurs besoins », ajoute la porte-parole de Statistique Canada.

Où l’accès à l’éducation dans la langue minoritaire est-il obligatoire?

Article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés :

Le droit reconnu aux citoyens canadiens de faire instruire leurs enfants dans la langue de la minorité francophone ou anglophone d’une province :
a) s’exerce partout dans la province où le nombre d'enfants de citoyens qui ont ce droit est suffisant pour le justifier
b) comprend, lorsque le nombre de ces enfants le justifie, le droit de les faire instruire dans des établissements d’enseignement de la minorité linguistique financés sur les fonds publics

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