L'ACFR « surprise » de la baisse du financement fédéral

Le président de l'Association canadienne-française de Regina (ACFR), Siriki Diabagaté
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le président de l'Association canadienne-française de Regina (ACFR), Siriki Diabagaté, dit qu'il est « surpris » par la décision de Patrimoine canadien d'accorder moins d'argent à l'organisme pour l'année 2017-2018.
Lundi, le ministère a confirmé avoir consenti à une contribution financière de 65 000 $ en 2017-2018, soit une baisse de 40 000 $ par rapport à l’année précédente.
« La réalité, c’est qu’ils nous ont accordé 65 000 $ et il va falloir que l'on compose avec cela. On va travailler sur ces causes-là pour améliorer notre situation pour que l’année prochaine, ça ne soit plus le cas », a déclaré M. Diabagaté.
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Il espère connaître les raisons de cette réduction du financement dans le cadre du programme Développement des communautés de langue officielle lors d’une rencontre avec des représentants du fédéral le 13 mars. Il a souligné que l’ACFR devra examiner ses opérations, afin de mieux composer avec cette chute de financement.
On est en train de faire notre programmation pour l'année 2017-2018. Tout est sur la table. On n'a pas encore finalisé les choses. Les partenaires qui vont être touchés par nos décisions futures seront certainement avisés.
M. Diabagaté précise que l’impact de la décision de Patrimoine canadien sera ressenti au sein de l’organisme. « 40 000 $, c’est l’équivalent de Mosaic. C’est beaucoup dans le cadre d’un employé », a-t-il indiqué.
Il rappelle que le financement fédéral baisse depuis deux ans. Il note, cependant, que l’ACFR continuera à offrir des services à ses membres, soulignant qu’en 2015-2016, l’organisme a rejoint 2000 francophones, animé 31 activités et entretenu 63 partenariats. « On pense qu’en matière de livraison, on a fait ce qu’on avait à faire », a-t-il tranché.
L'ACFR fait face à un déficit de 45 789 $.
Offre d’aide
La présidente de l'Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) croit que des états financiers incomplets pourraient motiver la décision du fédéral. « Ça peut tout à fait être un élément qui fait en sorte qu’il n’y avait pas tous les éléments au dossier », a expliqué Françoise Sigur-Cloutier.
Elle affirme que l'ACF a approché l'ACFR pour l'aider « étant donné que cet organisme semble avoir des difficultés dans certains domaines ».
Pour sa part, l'ancienne présidente de l'ACFR et de l'ACF, Marie-France Kenny, pense que le conseil d'administration de l'ACFR devrait accepter l’aide offerte, afin d’éviter qu'une telle situation se reproduise à l’avenir.
Il y a des gens dans la communauté qui ont certaines compétences qui auraient peut-être pu aider. Sauf qu’on ne nous dit pas, on nous cache, très honnêtement, on nous cache des choses.
Marie-France Kenny fait référence à la dernière assemblée générale extraordinaire de l'ACFR au cours de laquelle, dit-elle, la diminution du financement aurait dû être à l'ordre du jour.
Elle ajoute que cela aurait évité que les membres de l'organisme n'apprennent la situation par les médias.