Trump n'a pas été mis sur écoute, dit le porte-parole d'Obama

Donald Trump et Barack Obama lors de la cérémonie d'investiture du nouveau président américain, le 20 janvier 2017.
Photo : Reuters / Carlos Barria
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le porte-parole de Barack Obama, Kevin Lewis, dément les accusations du président américain Donald Trump, qui affirme sur Twitter que son prédécesseur l'a mis sur écoute durant la campagne à l'élection présidentielle.
Kevin Lewis affirme que l'une des règles de l'administration Obama était « qu'aucun responsable de la Maison-Blanche ne devait jamais se mêler d'une quelconque enquête indépendante conduite par le département de la Justice ».
Ni le président Obama ni quelque responsable de la Maison-Blanche que ce soit n'ont jamais ordonné de mesures de surveillance contre un ressortissant américain, quel qu'il soit. Toute allégation différente est tout bonnement fausse.
L'ancien conseiller adjoint de Barack Obama à la sécurité nationale, Ben Rhodes, soutient aussi sur Twitter que les présidents ne peuvent pas commander une telle mise sur écoute.
Un ancien haut fonctionnaire bien au fait des enquêtes du département de la Justice sous l'administration Obama affirme que l'ancien président n'a pas pu donner un tel ordre, selon ce que rapporte CNN. Il soutient que des enquêteurs doivent soumettre ce type de requête à un juge, mais affirme qu'aucun enquêteur n'a fait cette demande.
Ce n'est pas arrivé. C'est faux.
Dans une série de tweets publiés samedi matin, Donald Trump affirme que son prédécesseur a fait surveiller ses communications durant le mois d'octobre à l'aide de dispositifs d'écoute placés à la Trump Tower de New York.
Le président américain compare cette histoire à l'affaire du Watergate, le scandale d'espionnage visant le Parti démocrate qui avait abouti en 1974 à la démission du président américain de l'époque, Richard Nixon.
« Déplorable, c'est du maccarthysme, c'est Nixon/Watergate », a fulminé Donald Trump
Donald Trump n'apporte ni détail ni preuve à l'appui de ces affirmations. Il reproche à l'ancien président Obama d'être une personne « malfaisante ou malade ».
La Maison-Blanche a refusé de donner plus de détails quant à ces accusations.

Rencontres avec l'ambassadeur russe
Dans une autre salve d'attaques, le président américain affirme sur Twitter que l'ambassadeur russe aux États-Unis s'est rendu à 22 reprises à la Maison-Blanche lorsque Barack Obama était président, dont quatre fois l'an dernier.
Cette affirmation de Donald Trump survient alors que son administration se retrouve dans la tourmente à la suite de révélations faisant état de multiples rencontres entre l'ambassadeur russe Sergueï Kisliak et des membres de son cabinet.
Des médias américains ont révélé cette semaine que le ministre de la Justice américaine, Jeff Sessions, a rencontré à deux reprises, lorsqu'il était sénateur de l'Alabama, Sergueï Kisliak. Jeff Sessions a annoncé jeudi qu'il se récusait de toute enquête relative à la campagne électorale.
Le conseiller et gendre de Donald Trump, Jared Kushner, a également rencontré le diplomate, tout comme le général à la retraite Michael Flynn, qui a été contraint de démissionner de son poste de conseiller à la sécurité nationale.
Une enquête ou des explications demandées
Des membres du Congrès américain ont réclamé samedi que des explications soient fournies à ce sujet ou qu'une enquête soit ouverte.
Pour le sénateur démocrate Ron Wyden, que les accusations de Donald Trump soient véridiques ou non, « les Américains ont droit à plus d'explications ».
Le sénateur républicain Lindsey Graham a soutenu, pour sa part, n'avoir aucune information quant à l'écoute électronique, mais qu'il est « très préoccupé » que le président américain « insinue qu'un ancien président ait fait quelque chose d'illégal », ajoutant qu'il serait très « préoccupé si l'administration Obama avait réellement obtenu un mandat » pour surveiller la campagne électorale de Donald Trump. Il a promis qu'il ferait la lumière sur cette affaire.
Plusieurs républicains ont également réitéré vouloir une enquête sur les nombreuses fuites d'informations des agences de renseignement.
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Avec les informations de CNN et Reuters