Les centres de guérison fonctionnent, estime l’avocate de Catherine McKay

L'avocate Leslie Sullivan représentait Catherine McKay qui a été reconnue coupable de quatre accusations de conduite avec facultés affaiblies ayant causé la mort
Photo : Radio-Canada / Jason Warick
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Une avocate qui a représenté une femme reconnue coupable de quatre accusations de conduite avec facultés affaiblies ayant causé la mort affirme que les centres de guérison et les autres mesures judiciaires alternatives rendent la société plus sécuritaire.
« Les détenus retournent dans la société au final », dit Leslie Sullivan. « Cependant, l’un des buts est qu’ils soient réinsérés socialement. Toutes formes de guérison, de processus de réinsertion ou de processus de justice réparatrice qui sert à atteindre ce but sont une bonne chose. »
La cliente qu'elle a représentée, Catherine McKay, a été condamnée à une peine de dix ans de prison pour avoir tué une jeune famille dans un accident de la route à Saskatoon. L'avocate affirme que c’est la peine la plus sévère de l’histoire de la Saskatchewan et une des plus sévères au Canada.
Lou Van De Vorst, le grand-père des enfants tués lors de l’accident, affirme qu'il a appris que Catherine McKay a été transférée dans un centre de guérison près de Maple Creek, dans le sud-ouest de la Saskatchewan.
Selon lui, cette décision lance le mauvais message pour de potentiels conducteurs avec facultés affaiblies. « Il ne s’agit pas d’un club champêtre, je l’avoue. [Les détenus] sont restreints et leur liberté est réduite. Mais ils ont plus de liberté que s’ils étaient en prison », soutient-il.
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De son côté, Leslie Sullivan refuse de faire des commentaires sur l’endroit où se trouve Catherine McKay. Elle mentionne toutefois qu’elle et d’autres détenus pourraient bénéficier de ces mesures qui encouragent les détenus à faire face à leurs problèmes et à devenir des membres de la société plus productifs.
L’avocate estime que les familles des victimes auraient un autre point de vue s’ils savaient exactement ce que sont les centres de guérison et les autres établissements du genre. Elle affirme qu’il s’agit de prisons.
Leslie Sullivan, qui prône une tolérance zéro en ce qui concerne la conduite avec facultés affaiblies, estime que ces mesures ne sont pas appropriées pour tous les détenus. Selon elle, certains ne sont pas encore prêts à se retrouver dans un établissement où le niveau de sécurité est moins élevé.