Le journal Le Gaboteur de T.-N.-L. fait le point sur son avenir

Le journal communautaire francophone de Terre-Neuve-et-Labrador, Le Gaboteur, a fait le point jeudi sur son plan d'action mis en place après avoir été la cible de critiques. Une vingtaine de personnes ont assisté, en soirée, à une assemblée générale spéciale au Centre des Grands-Vents de Saint-Jean.
En novembre dernier, un rapport sur la gouvernance communautaire des organismes francophones de la province reprochait au journal d'avoir un parti pris qui divisait la communauté. Le Gaboteur avait alors mis en place un plan d'action pour s'attaquer à ce problème.
Pour donner suite aux résultats positifs d'un examen déontologique en ce qui a trait à sa couverture éditorialiste et d'un sondage mené auprès de ses anciens membres et ses membres actuels, le conseil d'administration a cerné quatre objectifs.
Objectifs cernés par le journal
- Poursuivre l'amélioration du journal
- Augmenter son rayonnement auprès des francophiles
- Augmenter et diversifier ses revenus
- Continuer d'améliorer la présence numérique
Caroline Ruest élue à la tête de la publication
La nouvelle présidente du journal, Caroline Ruest, élue pendant l'assemblée de jeudi, est consciente qu'il reste du travail à faire.
« Nous sommes partis de nos démarches personnelles et nous avons fait un suivi du plan d'action. Nous avons eu beaucoup de réponses positives, mais aussi certaines un peu plus négatives. C'est à partir de celles-là qu'il faut travailler », dit-elle.
Il reste à trouver des solutions, selon elle, pour réussir à intéresser les gens qui sont désillusionnés. « Comment pouvons-nous travailler avec vous pour faire avancer le journal? », leur demande-t-elle.
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Une occasion ratée
Certains se demandent si le journal s'est vraiment remis en question. La Franco-terre-neuvienne, Stéphanie Bowring, se questionne, entre autres, sur le sondage envoyé aux membres.
« Je pense qu'on a un peu raté l'occasion de faire une mise à plat plus profonde parce que je fais partie des personnes qui pensent que Le Gaboteur devrait être un petit plus au service de la communauté francophone », croit-elle.
Elle ajoute que la communauté francophone de Terre-Neuve-et-Labrador est complexe à définir en raison de la variété de personnes dont elle est composée. Stéphanie Bowring souligne l'importance de travailler pour faire en sorte qu'elle soit inclusive et juste.
« Il a manqué des questions ouvertes qui auraient permis de creuser plus en profondeur », juge-t-elle en parlant du sondage envoyé aux membres.
Une majorité satisfaite
La nouvelle présidente Caroline Ruest assure toutefois que les conclusions tirées par le journal ont été teintées par les critiques.
Le taux de satisfaction du journal avoisine les 90 % de 162 répondants, fait-elle remarquer.
Caroline Ruest exprime par ailleurs l'importance de regarder ce qui a été fait dans le passé afin de s'inspirer et de l'adapter dans l'avenir.
Elle évoque la possibilité d'engager la publication dans un virage numérique, mais reste à savoir comment.
« Par exemple, on publie toutes les deux semaines. Est-ce qu'on pourrait publier des articles un peu plus régulièrement en ligne? », se demande-t-elle.
Avec les informations de Philippe Grenier