Réseau en immigration francophone : l'ACF blâme le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
L'Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) accuse le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CECS) de faire « main basse » sur le Réseau en immigration francophone de la Saskatchewan (RIF).
Un texte d'Anouk Lebel
L'ACF a créé le RIF en 2002 pour assurer la concertation des acteurs en immigration francophone en Saskatchewan, mais Radio-Canada a appris en décembre qu'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) ne renouvellerait pas son financement pour la coordination de la table de concertation qu'est le RIF à partir du 1er avril 2017. IRCC est présentement en négociation avec le CECS, qui a fait une demande de financement pour le RIF lors de l’appel d’offres qui se terminait en août 2015.
Selon la présidente de l’ACF, Françoise Sigur-Cloutier, le CECS a caché ses intentions aux membres du RIF pendant plus d'un an.
[Le CECS] n'avait pas mentionné du tout son intention de faire cette demande-là alors que ça avait été demandé à plusieurs reprises à la table.
Elle soutient que le CECS n'a annoncé qu'en décembre qu'il avait présenté une demande pour les exercices financiers 2017-2018 et 2018-2019. « Ça a été non seulement une surprise, mais un choc pour tout le monde autour de la table », dit-elle.
L'ACF estime qu'en agissant de la sorte, le CECS va à l'encontre du Code d'éthique de la communauté fransaskoise, dont il est l'un des signataires.
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Une demande incomplète
Mme Sigur-Cloutier souligne avoir mis du temps à comprendre pourquoi la demande de financement de l'ACF n'a pas été soumise correctement dans le portail électronique d'IRCC. « Il y avait une demande qui avait été ouverte pour l'ACF dans ce portail-là, mais qui n'a pas été complétée comme elle aurait dû l'être », explique-t-elle.
Dans un communiqué envoyé à Radio-Canada mercredi, l'ACF indique qu'à la suite de la rencontre extraordinaire de l'Assemblée des députés communautaires qui s'est déroulée à huis clos le 17 février, l'ACF « prendra les moyens nécessaires pour faire la lumière sur les raisons et le processus qui ont mené le CECS à faire main basse sur le RIF-SK ».
Le CECS ne veut pour sa part pas faire de commentaire.
Dans un courriel, IRCC indique que le financement du RIF représentait 370 000 $ sur trois ans entre 2013-2014 et 2016-2017. Le ministère écrit être en négociation pour du financement avec le CECS et le RIF.